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PERSONNAGES ET COSTUMES.


Le Prieur.

Les Douze Apôtres.

Saint Patrice

Enoch.

Elie.

La Cousine.

Le Comte de Toulouse.

Quant aux costumes, nous savons qu’ils dépendaient uniquement des ressources locales. Là où les bahuts de famille renfermaient un nombre suffisant d’antiques défroques, ils étaient, sinon conformes au rôle, du moins intéressants par leur archaïsme. Là où, au contraire, on ne trouvait que des accoutrements modernes, rien n’était plus disparate ni plus incohérent : « Les diables avaient des pantalons garance, des queues fantastiquement longues ; et une peau de bélier munie de longues cornes et jetée sur leur tête complétait l’accoutrement(1). » Luzel cite l’exemple de ce Kervoura qui parut sur la scène sous l’uniforme d’un sapeur-pompier de la ville de Paris (,). Les remarques sur les habits plus ou moins bien ajustés des acteurs étaient un des éléments comiques de la pièce : « Retenez mieux vos pantalons qui menacent de tomber », crie Louis aux deux sergents Louis et Jacques qui viennent publier l’ordre d’arrestation(3).

Le mystère que nous éditons ne contient guère d’indication sur l’apparence et le costume des personnages. Le sergent devait avoir d’énormes moustaches frisées (v. 130, 140) ; un paysan porte un pourpoint de toile (v. 1283) ; Louis Eunius, repentant, est vêtu de noir et porte un bâton à la main (v. 1818 a) ; un homme monté sur un cheval paraissait sur la scène (818 b)(4). Mais la richesse du pays permettait-elle de reproduire les somptueux cortèges de féerie qu’indique l’auteur : dans le Paradis, une procession de quelques millions de gens avec croix, bannière et musique ; à l’entrée du Purgatoire du lac Derg, un cortège de prêtres, de moines, de capucins et de gens en nombre infini ? Il est permis d’en douter. (1) Luzel, Notes manuscrites inédites sur le théâtre breton. A Le Braz, Essai sur l’histoire du théâtre celtique, p. 464-469. Des descriptions complètes de costumes sont en tête du Mystère des trois rois, publié en 1745 (Revue celtique, t. VII, p. 326-331). (2) Revue celtique, t. III, p. 392. (3) Traduction française de M par Luzel, f°*4 v°. (4) Cf. dans M, le siège du château de l’empereur d’Hibernie : « Le gouverneur, le capitaine et Louis montent à cheval ; les habitants de Toulouse suivent à pied » ; de même, à l’arrivée du gouverneur de Toulouse, le capitaine monte à cheval pour aller â la rencontre du gouverneur qui arrive accompagné de deux princes et d’un empereur. Louis monte â cheval pour se rendre à Toulouse.