Page:Dottin - Louis Eunius.pdf/56

Cette page n’a pas encore été corrigée
46
DEUXIÈME RÉDACTION P.


de son attachement à son mari et invoque le secours de Dieu, mais elle suit Hylas et Amiédon. Louis rentre et apprend peu* Belzébuth le départ de sa femme (f° 19 r°-20 r°). Théodosia et les chevaliers arrivent au château. Amiédon fait à Théodosia une longue et respectueuse déclaration d’amour, et Théodosia consent à le rejoindre dans le jardin à une heure du matin pour partir ensemble (f° 20 r°-22 r°). Survient Hylas, qui, à son tour, proteste de son amour pour elle ; Théodosia le repousse. Hylas apprend par un domestique, Urbal, que son cousin Amiédon et Théodosia ont tenu une conversation enllammée ; il prépare ses armes pour aller au rendez-vous. Théodosia arrive au lieu fixé, où Amiédon la rejoint. Hylas apparaît, en colère, l’épée à la main. Les deux chevaliers se battent en duel sous les yeux de Théodosia qui supplie en vain. Amiédon est tué. Hylas emmène Théodosia en Flandre (f° 22 r°24 r°). Troisième Acte. — Le roi d’Hibernie, d’Eleiscia et de la province d’Antioppi tient conseil ; il célèbre le courage de ses prédécesseurs, Tibian, Tiber et Clodius, ainsi que sa propre gloire. Le prince Théodoso, le duc Alderissa et le baron Tivollia renchérissent encore. Mais le roi d’Hibernie leur raconte avec colère que le dieu Mahom lui est apparu en songe sous la forme d’un ange guerrier et lui a révélé que les Français sont jaloux de sa splendeur et ont formé le projet de l’anéantir ; il faut au plus tôt s’armer contre eux, surtout contre le gouverneur superbe de la ville de Toulouse. Théodoso conseille d’envoyer à Toulouse un messager pour dire au gouverneur que le roi d’Hibernie lui déclare la guerre. Tivollia (ici Rivollia) est choisi pour cette mission (f° 24 r°-25 v°). Comme le gouverneur se réjouit du départ du tyran Eunius et que l’évêque en rend grâce à Dieu, Tivollia arrive et leur remet la lettre du roi d’Hibernie, où celui-ci écrit au gouverneur de Toulouse qu’il lui déclare une guerre sanglante, où l’on ne fera pas de prisonniers, parce que sa religion est contraire au grand dieu Mahom. Le gouverneur envoie le messager se rafraîchir et tient conseil avec l’évêque et le capitaine. L’évêque est d’avis de demander la paix pour cinq ans et de profiter de ce délai pour rassembler une armée. Cet avis est adopté et communiqué à Tivollia (25 v°-26 v°). Le roi d’Hibernie commençait à être inquiet sur le sort de son ambassadeur, quand celui-ci ’ arrive avec la lettre du gouverneur. Le roi consent ù attendre quatre ans (26 v°-27 r°). Louis Eunius, vêtu en brigand, revient à Toulouse, et s’embusque près d’un fossé pour détrousser les passants. Passent Théodosia et Hylas ; Louis tue Hylas ; Théodosia se jette à genoux pour demander grâce. Louis lui pardonne et s’endort sur une place de la ville. Pendant ce sommeil,