Page:Dottin - Louis Eunius.pdf/51

Cette page n’a pas encore été corrigée
41
INTRODUCTION.


389 A. a hoais mes queres es pou comodite da guitad ar gouand hac ar pedeno se C. C’hoas, mar queres, e vo roet did ar moyen da dilezel couend hac ive ar beden 403 A. achif eo ma euriou eur hardeur hac ouspen mes o considerin en o hantretien

C. tremen eur c’hart-heur zo eo achu ma heuriou mez me zo bet troublet o clevet ho comzou 415 A. Penos, an disiplin ? a huy ve quer cruel da laquad ar sord se da douch ous o crohen , C. Penos an dissiplin ? c’hui a ve meurbed cri o lacat treo quen rust da douch ho izili 453 A. me ja da breparin, a poend eo din rnoned beomb fidel on dou, rac me ne vanguin qued C. me ha da diampeich, poend bras eo din ober bezomp couraj hon daou : vit me rei ma dever. Ces déformations du texte sont dues, sans doute, à la transmission orale. Les acteurs, souvent illettrés, apprenaient leurs rôles en les répétant sous la direction de personnes qui savaient lire et tenaient en main une copie du mystère. Celles-ci, parfois, ne lisaient pas exactement le texte qu’elles avaient sous les yeux ; parfois aussi l’acteur modifiait inconsciemment le texte qu’on lui apprenait. Et quand, plus tard, sous la dictée de l’acteur, on transcrivait une nouvelle copie, cette copie s’écartait, sur de nombreux points, de l’original.

Voici un court résumé de cette première rédaction. Louis Eunius déclare qu’après la mort de ses parents, il va s’abandonner à toutes ses fantaisies ; on le voit se quereller avec des soldats qui jouent aux boules et en tuer deux ; il rosse un sergent, à la suite d’une partie de cartes dans une auberge, et bétonne l’hôtesse ; le sergent se plaint au Juge et au Gouverneur ; et Louis, après avoir en vain tâché d’amener ses domestiques à prendre son parti, cède aux avis de Carnagon qui lui conseille de changer de pays et lui propose d’aller séduire sa cousine la religieuse Théodosia. Celle-ci consent assez vite à suivre Louis par delà les Pyrénées et à emporter les richesses du couvent. Avant d’arriver à l’hôtellerie, Louis tue les deux muletiers qui les ont transportés et les dépouille de leur argent. Il mène joyeuse vie, et quand ses ressources sont épuisées, il contraint Théodosia à se prostituer. Celle-ci s’échappe un jour en son absence et va demander pardon à Dieu des fautes qu’elle a commises. Louis continue sa vie de désordre ; il se dispute à l’auberge avec deux douaniers qui l’ont pris en fraude ; il les tue et force l’hôtesse à se donner à lui. Puis, non sans quelque peine, il assassine un marchand de toile.