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APPENDICE II.


LE GOUVERNEUR

C’est avec plaisir que je verrai votre Eglise, ô vertueux prélat, et je suis disposé à vous suivre partout où il vous plaira. SCÈNE .

LOUIS ENNIUS entre avec son gentilhomme et son sommelier

Maintenant je puis faire librement à ma guise, sans que personne vienne m’importuner ou me blâmer : mon père, ma mère, tous mes frères sont morts ; loué en soit Dieu ! et je bénis l’heure si impatiemment attendue, où j’ai pu enfin jouir de ma liberté ! Mon vieux père commençait à radoter, et si j’avais voulu écouter tous ses discours et ses sermons, je serais devenu un véritable saint. Mais tels n’étaient pas mes goûts. Ce qu’il me faut à moi, c’est la bouteille, le bruit des verres, les danses et les jolies filles : les armes aussi font mes délices. Ainsi, mon gentilhomme, je vous prie d’être diligent à seconder et à prévenir mes désirs. LE GENTILHOMME

Pour moi, mon maître, je vous suis tout dévoué et prêt à me conformer en tout à vos moindres désirs. LE SOMMELIER

Et moi aussi, mon maître, je suis tout disposé à obéir à tous vos ordres. LOUIS

Celui qui m’enseignera les moyens de me procurer de l’or je le récompenserai généreusement, car pour mener joyeuse vie et ne me rien refuser sur cette terre,ma fortune est insuffisante. (Lacune, ici il manque une feuille au manuscrit.) Ils joueront aux boules. — LE PREMIER parle :

Pardieu, je gagne le premier coup ; ainsi camarades, si vous voulez gagner, il faudra me chasser celte boule. LOUIS