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VIE DE LOUIS EUNIUS.


et la grâce de nous voir dans le Paradis de Dieu, dans la compagnie heureuse des saints et des anges ! Scène ; tous sortent ; le prieur et Louis entrent d’un côté et le comte de Toulouse d’un autre côté. LE COMTE parle :

Bonjour, mon cousin, il me fait joie de vous voir ; quand j’ai appris la nouvelle que vous vous étiez embarqué, quand j’ai appris que vous aviez enlrepris de faire le voyage de je mesuis prestement dépêché de veniren Hibernie, [saint Patrice, des grâces immortelles je rends à Dieu, de vous avoir donné la grâce de sauver votre âme ; qu’il plaise à sa bonté vous conserver toujours, le reste de votre vie dans sa grâce, sans péché ! et je vous prie, mon cousin, avec toute fidélité, de venir avec moi en France, à la ville de Toulouse, vous aurez le choix de mes chambres, quand vous arriverez, et nous vous fournirons ce que vous désirerez. LOUIS

Je suis étonné de joie, mon cousin, en vous voyant, que vous soyez venu d’un lointain pays ici, pour me trouver ; je n’irai jamais en France, ni plus vers mon pays ; dans ce couvent je resterai le reste de mes jours ; pour un an et un jour que j’ai encore à vivre, je me suis résolu à rester en ce pays, si les pères permettent, je resterai avec eux, sous l’habit de frère, le reste de ma vie ; et je vous prie, mon cousin, avec affection, de payer pour moi une année de pension ; et distribuez mes biens, quand vous vous serez payé, parmi les pauvres les plus nécessiteux et faites mes compliments à la comtesse votre épouse, et à toute la famille aussi, car je renonce au monde. 3608 3603 3610 3615

da voud roed dach ar gras da souetad A. pliged gand e A. da voud deut A. e chomin gante A.