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INTRODUCTION.


du Purgatoire de S. Patrice, archevesque et primat d’Hibernie, avec plusieurs oraisons mises en François par le R. P. François Boüillon, de l’ordre de S. François et bachelier en théologie. Nouvelle édition’ revûe et corrigée, à Rouen chez J. F. Behourt, rue Ecuyere, à l’imprimerie du Levant. Avec permission. L’approbation placée à la fin du volume est datée du 3 novembre 1751, et la permission du Roi du 12 février 1752. C’est un in-16, sur mauvais .papier, de 141 pages numérotées, plus le‘titre, une dédicace à Mm® Chariot, un avis au lecteur, l’approbation et la permission du roi : L’auteur explique ainsi la composition de son ouvrage : Mon cher lecteur, lorsque cette histoire est tombée en mes mains à la faveur de quelques personnes de mes amis, mon dessein n’étoit que d’en faire une simple version ainsi que j’en avois été prié, afin de satisfaire à la dévotion, ou curiosité de quelques-uns. Néanmoins ayant rencontré quantité de choses excellentes qui venoient à mon sujet, ès Auteurs dignes de créance qui traitent de cette même matière, j’ai été bien aise de t’en faire part. C’est ce qui m’a engagé de m’étendre davantage en certains endroits, que je ne pensois au commencement de mon ouvrage, et, en d’autres, de retrancher par discrétion ce qui sembloit choquer la vérité de l’Histoire, et ainsi je me suis donné plus de licence que ne souffre une traduction, non pas telle pourtant que je me sois éloigné de l’esprit ou du dessein de l’Auteur que j’avois en main dans l’Extrait que j’en ai fait, sinon en quelques circonstances qui ne convenoient pas et qu’il a fallu accorder avec les anciennes Histoires de Jocelin qui a fait la Vie de S. Patrice.

La traduction du P. Boüillon est assez exacte, pour une traduction du XVII® siècle ; elle n’omet rien ; mais elle ajoute quelques détails, et est parfois une paraphrase plutôt qu’une transcription du texte original. Nous avons noté ci-dessus dans l’analyse du livre de Montalvan quelques-unes des différences qu’elle présente avec la traduction littérale de l’espagnol ; le P. Boüillon a conservé les indications de lieu relatives à l’Espagne, mais il a remplacé par leurs équivalents français les noms d’alguazil et de corregidor. Le livre de Montalvan fut traduit en hollandais en 1668, et cette traduction fut encore rééditée en 1756. Ainsi, jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, les aventures extraordinaires de Louis Eunius eurent des lecteurs en Europea). Et, encore en 1735, un dominicain, »

thèques de Rouen, et M. Girard, directeur de la bibliothèque d’Avignon, ont bien voulu me renseigner sur les éditions que possédaient leurs bibliothèques. H. d’Arbois de Jubainville cite sans indication de lieu les éditions de 1643,1659,1665,1675,1676,1689,1752. Revue celtique, t. XXV, p. 358, note. (1) Uet Wonderlyck Leven van den grooten II. Patricius patriarch van Irlandt. Met de vreeselycke ende wonderlycke Historié van het Vaghevier van den selven Ileylïghen. Cf. Krapp, The legend o{ Saint Palrick’s Purgatory, p. 18-19. En Italie, on trouve au XVII® siècle un ouvrage anonyme : Teatro delle glorie e purgatorio di S. Palrizio, Bologna, 1657, in-4o, et, au XVIII® siècle, une Vita del prodigioso S. Patricio, Venise, 1757, in-12.