Page:Dottin - Louis Eunius.pdf/387

Cette page n’a pas encore été corrigée
377
VIE DE LOUIS EUNIUS.


et aussitôt, par la grâce de Dieu, je fus rétabli, et je jetai un triste regard à l’endroit où j’avais à aller. Je voyais deux maisons qui étaient effrayantes à regarder, elles devaient être bâties depuis plus de six mille ans, sans argile ni boue, il n’y avait à faire ces deux maisons juste que des pierres posées l’une sur l’autre, et un vent froid de glace me coupait les membres, et une odeur puante venait des deux maisons, en sorte que j’allais assez doucement en disant mes prières, quand j’entendis de nouveau le bruit des mauvais Esprits, criant épouvantablement ; c’était effrayant de les entendre ; et quand ils arrivèrent, ils me dirent : [tourner dans le monde, « Maintenant, impertinent, nous ne vous prierons plus de recar nous sommes sûrs de vous, maintenant, vous allez périr ; vous suez, fripon, mais nous vous rafraîchirons ; dans l’eau glacée, maintenant, nous allons vous planter ». Je fus planté dedans, et enlevé en haut aussitôt, saisi et glacé au point que mes dents claquaient, les dents de janvier attachées à mes cheveux et à mon habit, en sorte que je songeais : ici sera la fin, jamais je ne puis je fus plongé par eux, tiré et rincé, [échapper ; plus de cinquante fois jusqu’à ce qu’ils fussent tous fatigués ; alors un d’eux dit : « Il est assez froid maintenant, allons avec lui à l’autre maison, il est grand temps de le et par mes cheveux alors j’étais traîné ; [chauffer » ; je ne pouvais pas rester debout, je ne pouvais pas marcher ; quand j’arrivai dans l’autre maison, l’eau était à bouillir, en sorte que je fus jeté dedans pour me dégeler ; en sorte qu’ils me faisaient même chose dans l’eau bouillante, qu’ils me faisaient dans l’eau froide ; je pensais être brûlé ; mais quand je fis le signe de la croix, je me retrouvai de nouet les mauvais Esprits me quittèrent alors ; [veau, en sorte que je commençai à marcher, mais j’étais si éreinté que je ne pouvais marcher qu’avec beaucoup de peine ; je n’étais pas allé loin que j’entendis encore le cri, et un hurlement de mon ennemi ; 3433 Sur ribouled, voir Ernault, Mémoires de la Société de linguistique, t. XI, p. 97. 3437 e voant traignet C. 3438 ne voain qued vid chom A.