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VIE DE LOUIS EUNIUS.


entrez donc, monsieur, vous rafraîchir, et ensuite, nous irons ensemble souper. LAMONTAGNE

Tout à l’heure, capitaine ; je me suis rafraîchi ; je vais faire un tour, avant qu’il soit nuit, pour les voir, afin que je comprenne mon affaire et que je songe bien par quel côté je commencerai l’attaque ; cette nuit ce sera fait, il n’y a pas d’appel, ils feront les poltrons, ou il leur faut mourir, maintenant, je vais retourner, quand j’aurai fait mon tour, et alors, capitaine, ensemble nous souperons. Lamontagne part ; le capitaine et deux sergents. LE CAPITAINE parle :

Voilà un homme, entendez, Messieurs, qui promet, lui seul, de repousser l’armée, moyennant qu’il ait deux hommes à aller avec lui, non pas pour combattre, mais pour ne pas le perdre de vue, pour porter témoignage et prouver la vérité, et ce sera vous deux qui irez avec monsieur Lamontagne ; vous ne risquez rien ; si vous voyez qu’il perd, retournez promptement et jouez des bottes. LE PREMIER SERGENT

Je suis étonné, capitaine, je ne puis croire cela, que ce soit un homme seul qui repousse l’armée ; quand ce serait tout ce qu’il y a de diables dans lés enfers, jamais il rie le ferait, je vous dis, monsieur. LE SECOND SERGENT

Un homme lâche, lui seul, met une armée en déroute, et un homme courageux fait tout gagner ; vous ne savez pas, monsieur, ce que sait cet homme ; nous sommes tous ignorants de sa capacité ; j’irai avec lui partout, sans aucune difficulté, j’ai entendu, il y a longtemps, parler de cet homme-là. 1463 1467 1468 1474

risqued netra A. Cf. La Vie de saint Patrice, p. 162, v. 779 ; et ci-dessous v. 1531. a boan a ratent-ze C. coms deus A.