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LA TRADUCTION DU TEXTE.


soit en supprimant des particules ou des mots inutiles au sens, ou au contraire en les ajoutant, soit enfin en remplaçant peu’ des synonymes les mots qui rompaient la mesure des vers. Je n’ai point, en général, introduit de formes ou de mots dont le ms. 45 ne m’offrait point, d’exemple.

Je ne me dissimule point que les procédés que j’ai employés donnent au texte une apparence d’incertitude ; mais quel était au fond le plus réel, du prototype anciennement correct, ou de la reproduction incorrecte, mais vivante, qu’en faisait l’acteur ? Le commentaire grammatical, littéraire et historique du texte, au lieu d’être dispersé dans les notes, a été présenté dans son ensemble dans la seconde partie de cette Introduction. On ne trouvera donc dans les notes que quelques renvois indispensables et quelques remarques de détail qui ne pouvaient trouver place dans un exposé général.

LA TRADUCTION

Au folio 2 du manuscrit 45 (Bibl. nat., f. celt.) est jointe une note de la main de Luzel : « J’ai déjà envoyé au commencement du mois de juillet 1865 une traduction complète de cette pièce(1) ». Cette traduction est maintenant conservée à la Bibliothèque nationale, fonds français, nouvelles acquisitions, 351. Elle forme un volume in-4* de 105 pages numérotées ; la signature de Luzel est au bas de la page 105. Elle a pour titre : Louis Eunius ou Le Purgatoire de saint Patrice, mystère breton en deux journées, traduit du breton. Il n’y a aucun doute que cette traduction ait été faite sur le manuscrit 45. Les quelques lacunes qu’elle présente ne sont que des inadvertances du traducteur, par exemple v. 358359, 487-490, 2620. D’autre part, la traduction ne semble reposer sur un texte différent du nôtre qu’en deux endroits : v. 435, 2825. Elle est, comme les autres traductions de Luzel, assez proche du texte sans en conserver toujours l’originalité et la saveur. Elle ne m’en a pas moins été fort utile pour l’explication d’un certain nombre de vers obscurs, et si je ne l’avais pas eue, je n’aurais pas tenté un travail, nouveau pour moi et auquel mes études

[1]

  1. La traduction française d’un manuscrit perdu de Louis Eunius avec prologues et un épilogue fort curieux que Luzel avait en 1881-1883 et que A. Le Braz a trouvée dans ses papiers (Cf. Revue celtique, t. V, p. 323) est analysée ci-dessus.