Page:Dostoievski - Les Pauvres Gens.djvu/284

Cette page n’a pas encore été corrigée

quelqu’un vous a interrompue à l’endroit le plus intéressant. Votre petit lit est dans le coin derrière le paravent... Ma chérie !!! Allons, adieu, adieu ; pour l’amour de Dieu, un mot le plus tôt possible en réponse à cette lettre.

MAKAR DIÉVOUCHKINE.

30 septembre.

MON INAPPRÉCIABLE AMI, MAKAR ALEXÉIÉVITCH !

Tout est consommé ! Mon sort est décidé ; ce qu’il sera, je l’ignore, mais je me soumets à la volonté du Seigneur. Nous partons demain. Je vous dis adieu pour la dernière fois, mon inappréciable ami, mon cher bienfaiteur ! Ne vous faites pas de peine à mon sujet, vivez heureux, souvenez-vous de moi, et que la bénédiction de Dieu descende sur vous ! Je penserai souvent à vous, je me souviendrai de vous dans mes prières. — Voilà terminée une période de mon existence ! Elle me laisse peu de souvenirs consolants ; le vôtre ne m’en sera que plus précieux, vous n’en serez que plus cher à mon cœur. Vous êtes mon unique ami ; seul ici vous m’avez aimée. Je voyais tout, je