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moi, si c’est possible. Ce n’est pas mon amour-propre qui vous demande maintenant ces éclaircissements, mais mon amitié et mon amour pour vous ; sentiments que rien n’effacera de mon cœur. Adieu. J’attends votre réponse avec impatience. Vous m’avez mal jugée, Makar Alexéiévitch. Votre sincèrement affectionnée

VARVARA DOBROSÉLOFF.

28 juillet.

MON INAPPRÉCIABLE VARVARA ALEXÉIEVNA !

Allons, puisque maintenant tout est fini, et que peu à peu tout rentre dans l’état normal, voici ce que je vous dirai, matotchka : vous vous inquiétez de ce qu’on pensera de moi ; à cela je m’empresse de répondre, Varvara Alexéievna, que ma réputation m’est on ne peut plus chère. C’est pourquoi, en vous informant de mes malheurs et de mes désordres, j’ajoute que parmi mes chefs aucun ne sait encore et ne saura jamais rien, en sorte que tous continueront à m’estimer comme par le passé. Je ne crains qu’une chose : j’ai peur des cancans. À la