Page:Dostoievski - Les Pauvres Gens.djvu/163

Cette page n’a pas encore été corrigée

fléchir à ce point-là, Makar Alexéiévitch ! Mais que penseront maintenant, que vont dire de vous tous ceux qui vous connaissent ? Vous que j’estimais, que tout le monde estimait pour votre bonté d’âme, votre retenue et votre sagesse, vous vous êtes maintenant jeté tout d’un coup dans un vice hideux auquel, je crois, vous n’aviez jamais été sujet auparavant ! Que suis-je devenue lorsque Fédora m’a raconté qu’on vous avait trouvé dans la rue en état d’ivresse et que la police vous avait ramené chez vous ! Je suis restée stupéfaite d’étonnement, quoique je m’attendisse à quelque chose d’extraordinaire, vu que depuis quatre jours vous aviez disparu. Mais avez-vous pensé, Makar Alexéiévitch, à ce que diraient vos chefs en apprenant la vraie cause de votre absence ? Vous dites que tout le monde se moque de vous, que tout le monde est instruit de notre liaison, et que vos voisins, dans leurs plaisanteries, associent mon nom au vôtre. Ne faites pas attention à cela, Makar Alexéiévitch, et, pour l’amour de Dieu, tranquillisez-vous. Je suis inquiète aussi de votre histoire avec ces officiers ; j’en ai entendu parler vaguement. Expliquez-moi ce que tout cela signifie. Vous écrivez que vous