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— Je ne me tairai pas, je ne vous permets pas de me commander. Oui, vous êtes sans doute l’amant de cette dame. Quant à moi, je n’ai rien à craindre.

— Si vous ne vous taisez pas, nous allons être découverts. Eh bien ! je dirai que vous êtes mon oncle, et que c’est vous qui m’avez entraîné ici.

— Vous vous moquez de moi ! Vous voulez me pousser à bout…

— Chut ! ou je vous fais taire de force !… C’est vous qui me perdrez… Sans vous, je serais resté ici jusqu’au matin, et puis je serais parti !

— Mais moi, je ne puis pas rester ici jusqu’au matin, je suis un homme honorable ; j’ai des relations… Dites, pensez-vous qu’il va coucher ici ?

— Qui ?

— Mais, ce vieillard.