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oreilles d’Ivan Andreïtch grondait un orage. Et pour achever son dépit, derrière, devant lui, à ses côtés, partout, on criait, on riait : il en avait le cœur déchiré. Enfin le premier acte se termina. Mais, au moment où l’on baissait le rideau, il arriva à notre héros une aventure, une aventure !… Oh ! quelle aventure !

Quelquefois d’une galerie supérieure tombe un programme. Pour peu que la pièce languisse et que les spectateurs soient en humeur de bâiller, cet accident constitue un événement public. Avec un grand intérêt, chacun suit le vol du papier mou qui, de zigzags en zigzags, doit nécessairement tomber, parmi les fauteuils, sur une tête qui ne s’y attend pas : et quel plaisir alors de braquer mille paires d’yeux sur cette tête confuse ! J’ai tou-