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la maison eut les larmes aux yeux quand Julian Mastakovitch vint à dire qu’il n’avait pas encore passé d’aussi agréable soirée. Je me sentais mal à l’aise auprès d’un tel personnage, de sorte qu’après avoir regardé les enfants, je me retirai dans un petit salon complétement vide. Là, je m’assis dans une sorte de serre qui occupait à peu près la moitié de la pièce.

Les enfants étaient charmants, et décidément ne consentaient pas à n’être que les copies des grands, malgré tous les sermons des mères et des gouvernantes. Ils dévalisèrent en rien de temps l’arbre jusqu’au dernier bonbon, et eurent le temps de casser à moitié les joujoux avant qu’ils leur eussent été méthodiquement distribués. Je remarquai un très-joli gamin avec de longs cheveux frisés : il avait voulu absolument me tuer avec un fusil de bois.