Page:Documents relatifs à l’extension des limites de Paris.djvu/61

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commune sur les bords d’un canal, à proximité des gares de chemins de fer, offre un ensemble merveilleusement approprié à ce genre de négoce, que l’application de l’octroi viendrait rendre impossible. Les plus résignés insistent vivement pour une prolongation de la franchise, qu’ils voudraient voir porter à quinze ou vingt ans.

Le conseil municipal a partagé toutes les appréhensions des réclamants et se joint à eux dans toutes leurs observations.

D’autres dossiers étant également compulsés, on remarque que l’enquête de La Villette résume en quelque sorte les dires les plus importants qui se soient produits dans toutes les localités ; ce sont toujours des propriétaires qui craignent une dépréciation de leurs immeubles, des marchands qui redoutent une réduction de bénéfices, des consommateurs qu’enrayent la perspective d’une augmentation dans les frais d’existence, des industriels qui pré voient l’obligation de déplacer leur industrie. Moins absolus toutefois dans leurs prétentions, les habitants des autres communes se bornent, en général, à solliciter des prolongations de délai et l’extension de la faculté d’entrepôt à domicile. Une certaine catégorie de réclamants formule, dans un grand nombre de communes, un grief uniforme, relativement à la zone des servitudes militaires ; ils se plaignent que les hésitations de l’ancienne administration, les tolérances momentanées qu’elle leur a accordées, les aient laissés dans la confiance que les règlements sur les servitudes militaires ne leur seraient pas rigoureusement appliqués. Ils gémissent aujourd’hui de l’interdiction qui leur est faite d’entretenir les constructions élevées sur cette zone ils demandent avec instance que l’État ou la Ville, si cette dernière doit en profiter, en acquière la propriété des détenteurs, et que jusque-là, au moins, les habitants qui y demeurent ne soient pas disjoints des communes extra-muros dont ils ont toujours fait partie beaucoup insistent aussi pour que l’octroi des communes soit le seul appliqué à cette zone.

Ces vœux se sont produits principalement à Aubervilliers, à Pantin, aux Prés-Saint-Gervais, à Charonne, Bagnolet, Clichy, Saint-Ouen, Neuilly.

Enfin, des réclamations d’un autre ordre se sont produites dans plusieurs communes : ce sont celles des officiers ministériels qui ont consigné des observations et des réserves, pour les changements de position que pourront leur imposer les nouvelles circonscriptions.

Aux demandes qu’on peut appeler en quelque sorte générales, parce qu’elles se retrouvent le plus souvent dans plusieurs procès-verbaux d’enquête, il faut ajouter quelques réclamations spéciales à certaines localités ainsi Billancourt,