Page:Documents relatifs à l’extension des limites de Paris.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

celui des égouts n’est que de 12,452 mètres ; l’éclairage est incomplet ; la distribution des eaux, inégale et insuffisante ; l’arrosement, nul.

Presque tous les articles du budget municipal de Paris seront donc grossis par l’addition des dépenses applicables à la zone suburbaine» dans une proportion que ne permet pas d’apprécier exactement le relevé des articles de même nature inscrits aux budgets actuels des communes.

Pour évaluer ces augmentations, il faut distinguer parmi les dépenses municipales : 1o celles qui ont le caractère de frais généraux administratifs, et qui ne sont susceptibles que de légères variations ; 2o celles qui sont proportionnelles au nombre des administrés, telles que les dépenses du culte, de l’instruction, primaire, de l’assistance publique, des inhumations, etc., et dont il y aura lieu de régler les allocations, en considérant que la population suburbaine était, lors du dernier recensement, égale après du tiers de la population de Paris ; 3o celles qui sont proportionnelles à la superficie du sol, telles que les dépenses du service du plan de la ville, ou à la surface bâtie, telles que les dépenses du service des architectes-voyers, ou à l’étendue de la voie publique, telles que les dépenses de nettoyage, d’arrosage, d’éclairage, ou à plusieurs de ces éléments combinés, telles que les dépenses de la police, dont la surveillance se fait sans doute plus spécialement aux lieux habités, mais ne peut négliger cependant les terrains déserts : charges municipales fort diverses et fort difficiles à supputer ; car si la superficie de la zone comprise entre les deux enceintes est à celle de la ville actuelle dans le rapport de 8 à 7, la moitié seulement en est couverte de constructions, et les rues et les places y sont bien moins multipliées qu’à Paris ; 4o enfin, celles qui sont proportionnelles au nombre des arrondissements, telles que les dépenses des mairies, et qui s’accroîtront des deux tiers, puisque le territoire communal sera divisé en vingt arrondissements au lieu de douze.

D’après ces bases d’évaluations, dont j’ai cherché à ne faire usage qu’avec une circonspection extrême, et dont je me suis attaché d’ailleurs à contrôler l’exactitude par les renseignements recueillis jusqu’à ce jour sur l’état des services communaux dans la banlieue suburbaine je suppose que les accroissements de dépense ordinaire apportés dans le budget de la Ville, par la mesure projetée, sera de 12,350,000 fr.

Voici, en regard du chiffre donné par le budget de 1859, pour chacune des grandes catégories de dépense ordinaire de la Ville, le chiffre correspondant auquel je suis arrivé pour la zone suburbaine.