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Aussi M. Renan n’a-t-il point cherché, croyons-nous, à détruire la gloire des Arabes qui est indestructible ; il s’est appliqué à découvrir la vérité historique et à la faire connaître à ceux qui l’ignorent comme à ceux qui étudient dans l’histoire des nations, et en particulier dans celle de la civilisation, les traces des religions. Je m’empresse de reconnaître que M. Renan s’est merveilleusement acquitté de cette tâche si difficile en alléguant certains faits qui avaient passé inaperçus jusqu’à ce jour. Je trouve dans son discours des observations remarquables, des aperçus nouveaux et un charme indescriptible. Toutefois, je n’ai sous les yeux qu’une traduction plus ou moins fidèle de ce discours. S’il m’avait été donné de le lire dans le texte français, j’aurais pu mieux me pénétrer des idées de ce grand philosophe. Qu’il reçoive mon humble salut comme un hommage qui lui est dû, et comme la sincère expression de mon admiration ! Je lui dirai enfin, dans cette