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liens qui doivent unir tous les amis de la liberté. On dit que l’on cherche à se prévaloir de certaines observations dictées sans doute par l’amour du bien public, et qui, d’ailleurs, sont personnelles à leur auteur, pour éloigner de cette société des députés patriotes, et mettre l’amour-propre des représentans du peuple en opposition avec leur civisme. Je crois le succès de cette entreprise impossible ; je crois, de plus, que nul membre de cette société n’a eu l’intention d’abaisser les législateurs actuels par un parallèle injuste entre la première et la seconde assemblée. Pour moi, je déclare hautement que loin d’attacher mon intérêt personnel à celui de l’assemblée constituante, je la regarde comme une puissance qui n’est plus, et pour laquelle le jugement sévère de la postérité doit déjà commencer. Je déclare que personne n’a plus de respect que moi pour le caractère des représentans du peuple en général ; que personne n’a plus d’estime et d’attachement pour les députés patriotes qui sont membres de cette société. Je suis même convaincu que c’est aux fautes de la première assemblée qu’il faut imputer la plupart de celles que la législature actuelle pourroit compromettre. Le fait même que je viens de citer en