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d’être nobles. Je m’étonne que la confiance d’un représentant du peuple porte sur un ministre que le peuple de la capitale a craint de voir arriver à une place municipale ; je m’étonne de vous voir recommander à la bienveillance publique le ministre de la justice, qui a paralysé la cour provisoire d’Orléans, en se dispensant de lui envoyer les principales procédures ; le ministre qui a calomnié grossiérement, à la face de l’assemblée nationale, les sociétés patriotiques de l’état, pour provoquer leur destruction ; le ministre qui, récemment encore, vient de demander à l’assemblée actuelle la suspension de l’établissement des nouveaux tribunaux criminels, sous le prétexte que la nation n’étoit pas mûre pour les jurés, sous le prétexte (qui le croiroit !) que l’hiver est une saison trop rude pour réaliser cette institution, déclarée partie essentielle de notre constitution par l’acte constitutionnel, réclamée par les principes éternels de la justice, et par la tyrannie insupportable du systême barbare qui pèse encore sur le patriotisme et sur l’humanité ; ce ministre, oppresseur du peuple avignonais, entouré de tous les intrigans que vous avez vous-même dénoncés dans vos écrits, et ennemi dé-