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Béda, n. m. — Cochon mâle. Expression acadienne.

Bédainer, v. n. — Bedonner, prendre du ventre.

Bedonner, v. n. — Prendre du ventre. Français familier.

Bédame, bindame.

Mais. Ex. Aimes-tu cela ? Bindame, ça dépend.

Bédâne, n. m.

Bec-d’âne, outil tranchant de charron, de menuisier, pour creuser des mortaises.

  • Bedder, v. a. (Angl.)

— Poser. Ex. Bedder une vitre.

— Asseoir, fixer. Ex. Bedder une pierre sur son lit de mortier. (B. P. F.)

Bedeau, n. m.

— Faire quelque chose en bedeau, travailler avec soin.

— Le trou du bedeau, la fosse dans un cimetière.

  • Bee, bi, n. m. (m. a.)

Corvée. Ex. Faisons un bee pour éplucher du blé d’Inde.

Béguer, v. a. — Bégayer.

Bégueux, n. m. etadj. — Bégayeux.

Beigne, n. m. — Beignet.

Beignet, adj. et n.

Benêt, homme peu intelligent. Ex. Les Beignets de Sainte-Rose. Sobriquet tombé en désuétude.

Belle (en), loc.

— Avoir en belle, avoir beau jeu, être situé favorablement pour faire une chose. Ex. Tu as en belle, sauve-toi.

— Prendre son en belle, saisir l’occasion favorable. Ex. Je saurai bien prendre mon en belle, quand l’occasion se pré sentera.

Nous disons encore attendre son en belle, pour signifier la même chose. M. Chauveau, dans les Notes qui suivent ses Légendes, écrit : « Embellie est un terme de marine, c’est un changement favorable dans le temps, dans l’atmosphère ; on profite d’une embellie pour mettre à la voile. De là peut-être l’avoir embelle ou avoir embelle. » Il est plus rationnel de croire que, dans, le cas présent, belle est substitué à beau, avoir belle pour av