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Pourquoi que tu me blagues ? pourquoi me blagues-tu ?
Quoi ce que tu veux ? que veux-tu ?

Que, pron, rel.

Auquel. Ex. Il m’a raconté un tas d’histoire que je n’ai
rien compris.
Dont. Ex. L,es livres que j’ai besoin.

Que, conj. — Qu’est-ce. Ex. Que qu’on fera demain ? Québecquois, e, n. m. et f. Citoyen de Québec. Doit-on écrire Québecquois ou Qué bécois ? Comme ce mot vient du sauvage, il est bon de rappeler que kêpak est un temps du verbe kêpao. On en a fait kébecq, kêbeck, kêbek. Il semblerait donc que l’on dût s’en tenir au préfixe kêbek, y ajouter ensuite la ter minaison ois, comme on a fait Anversois de Anvers, et écrire Québécois. Mais d’un autre côté, il y a tant d’ex emples où le caprice plutôt qu’une règle a prévalu, qu’il serait téméraire de vouloir blâmer ceux qui tiennent à Québecquois. Donc, à mon sens, l’une ou l’autre ortho graphe peut s’écrire sans inconvénient. In dubiis libertas. Quenotte, n. f. Dent d’enfant. L,e vieux français avait quennes. Ce mot semble venir de l’islandais kenni, mâchoires. Quenouille, n. f. Massette à larges feuilles, appelée aussi roseau des étangs, canne de jonc. Queque, adj. Quelque. Ex. Nous aurons qùeques amis à dîner. Quequefois, adv. — Quelquefois. Quequ’un, une, pron. ind. Quelqu’un, e. Ex. Cet homme-là, c’est quequ’un. Querelleux, euse, adj. — Querelleur. Question, n. f. Comme question de fait, au reste, du reste, de fait. Quêteux, euse, n. m. et f.

— Mendiant, e.
— Quêteur, qui mendie pour les autres, pour une œuvre de

charité, soit à domicile, soit datls les églises.

DES