Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/453

Cette page n’a pas encore été corrigée

olporteur.

Marchand de seconde main, revendeur.

Marchandises sèches, n. f. pl.

Plusieurs sont sous l’impression que marchandises sèches est la traduction de l’anglais dry goods. Nous trouvons mar chandises sèches dans les Registres du Conseil Souverain. Donc l’expression était usitée dans la colonie avant l’arrivée des Anglais à Québec. On veut lui substituer nouveautés. Or, ce mot ne peut guère s’appliquer qu’à des articles de mode, et ne rend pas bien l’idée des marchandises sèches. A mon avis, mercerie vaudrait mieux. 1/expression marchandises sèches prête le flanc à des bizar reries de langage assez originales. N’a-t-on pas vu des annonces conçues dans la forme suivante : Grande vente de marchandises sèches mouillées !…

Marchant (mal), loc.

Chemin raboteux, vaseux, ou rempli de neige. Ex. Le chemin est mal marchant, aujourd’hui.

Marche, n. f.

Promenade. Ex. Allons faire une marche, vers le monu
ment des Braves.
Course. Ex. D’ici au Saut Montmorency, c’est une
bonne marche. I

Marché, n. m.

Mettre le marché en mains, déclarer ne pouvoir faire une
chose.
Grand marché, bon marché. Ex. I*es œufs se vendent

grand marché.

Marchedon, n. m.

— Botte sauvage. V. ce mot.
— Cheval.

Marcher, v. n.

Circuler. Ex. I^es tramways ne marchent pas, ce matin,
il n’y a pas assez de pression.
Suivre les exercices. Ex. J’ai deux enfants qui vont

marcher au catéchisme, ce printemps.

Fonctionner. Ex. J’ai un employé dans mon bureau
qui marche tout de travers.