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Cœur, n. m.

— Dîner par cœur, se passer de dîner.
— Donner du cœur au ventre, du courage.
— Avoir le cœur où les poules ont l’œuf, ne pas avoir de cœur.
— Donner un coup de cœur, faire un effort sérieux.
— Avoir le cœur malade, avoir mal au cœur.
— Se dégraisser le cœur, se remettre l’estomac en changeant d’alimentation.
— Avoir le cœur sur la main, être très généreux, très hospitalier.
— Porter au cœur, éprouver une douleur qui affecte le système et porte à l’évanouissement. Ex. Je me suis coupé un doigt avec mon canif, ça m’a porté au cœur. En Anjou, porter au cœur signifie ravigoter.
— A cœur d’année. V. A cœur d’année.
— A cœur de jour. V. A cœur de jour.
— A cœur jeun. V. A cœur jeun.

Cœur de poule, n. m. — Personne très sensible à la douleur.

Cœur d’or, n. m.

Homme généreux, rempli de toutes les qualités imaginables.

Cœureux, adj.

— Un homme de cœur, affectueux.
— Généreux, ardent, vaillant.

En Anjou, on dit un vin cœureux pour un vin qui a du corps.

  • Coffer-dam, coffeur, n. m., (m. a.)

Batardeau, digue provisoire établie pour mettre à sec un endroit où l’on veut bâtir.

Coffre, n. m.

— Poitrine. Ex. Malgré mon âge, j’ai encore le coffre solide.
— Avoir de l’argent au coffre, avoir des économies.

Coffrer, v. n.

— Travailler. Ex. Ce bois est vert, il va coffrer.
— Etre étanche.

Cognement, n. m.

Action de cogner avec un outil, un objet quelconque.