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reçoit dans tous les sens font disparaître les angles, ou bien qu’au moment où se forment les divers fragments, chacun d’eux est également embrassé de toutes parts par les particules aqueuses ou éthérées.

La neige peut être produite par une légère vapeur humide que les nuages laissent échapper par des pores appropriés à cette fin, lorsqu’ils sont convenablement pressés par d’autres nuages et emportés par le vent. Ces vapeurs se condensent ensuite dans leur mouvement, sous l’action du froid qui environne les nuages dans les lieux plus bas. Il peut se faire aussi que des nuées d’une faible densité produisent, en se condensant, ce phénomène. Dans ce cas, la neige qui s’échappe des nuages résulterait du contact et du rapprochement de particules aqueuses qui, lorsqu’elles se condensent davantage, produisent la grêle : cet effet se produit surtout dans l’air. La neige peut encore résulter du frottement des nuages précédemment condensés et solides ; elle peut aussi se produire d’une foule d’autres manières.

La rosée vient de la réunion de particules contenues dans l’air et propres à produire cette substance humide. Ces particules peuvent aussi être apportées des lieux humides et couverts d’eau, — car c’est la surtout que la rosée est abondante. — Elles se réunissent ensuite de nouveau, reprennent leur forme aqueuse et retombent en bas. Le même phénomène s’accomplit d’ailleurs sous nos yeux dans beaucoup de cas analogues.

La gelée blanche est la rosée congelée sous l’influence del’air froid qui l’environne.

La glace se forme soit par la suppression des atomes ronds contenus dans l’eau et la réunion des atomes à angles obtus et aigus qu’elle renferme, soit par un apport extérieur de ces dernières particules qui, pénétrant dans l’eau, la solidifient en chassant une égale quantité d’atomes ronds.

L’arc-en-ciel peut être produit par la réflexion des rayons solaires sur l’air humide ; il peut aussi tenir à une propriété particulière de la lumière et de l’air, en vertu de laquelle se forment ces apparences particulières de couleur, soit que toutes les nuances que nous apercevons résultent directement de cette propriété, soit qu’au contraire elle n’en produise qu’une seule, qui, en se réfléchissant elle-même sur les parties voisines de l’air, leur communique les teintes que nous observons. Quant à la forme circulaire de l’arc-en-ciel, elle tient ou à ce que