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ne le quitta qu’une seule fois, pour aller passer six mois dans sa patrie, et revint ensuite auprès de lui. C’était un homme excellent sous tous les rapports, ainsi que l’atteste Épicure dans les Principes fondamentaux et dans le troisième livre du Timocrate. Il maria sa sœur Batide à Idoménée, et prit lui-même pour concubine Léontium, courtisane d’Athènes. Toujours ferme contre tout ce qui peut troubler l’âme, il était au-dessus des craintes de la mort, comme le témoigne Épicure, dans le premier livre du Métrodore. On dit qu’il mourut sept ans avant Épicure, dans la cinquante-troisième année de son âge. Du reste on voit par le testament cité plus haut qu’Épicure avait survécu à Métrodore, puisqu’il recommande d’avoir soin des enfants de ce dernier.

Épicure avait aussi pour ami un frère de Métrodore, Timocrate, déjà cité[1].

Voici les titres des ouvrages de Métrodore : contre les Médecins, trois livres ; sur les Sens ; contre Timocrate ; de la Grandeur d’âme ; de la Maladie d’Épicure ; contre les Dialecticiens ; contre les Sophistes, neuf livres ; le Chemin de la sagesse ; de la Transformation ; de la Richesse ; contre Démocrite ; de la Noblesse.

Un autre disciple illustre d’Épicure est Polyène de Lampsaque, fils d’Athénodore, homme de mœurs douces et affectueuses, au rapport de Philodémus.


    connus et ne peuvent être mis au nombre des disciples les plus illustres d’Épicure ; d’ailleurs Timocrate est cité plus loin. Enfin il est évident par la suite de la phrase que ὃς se rapporte à Métrodore. Je corrige ainsi Μντρόδωρον, Ἀθηναίου ἢ Τιμοκράτους καὶ Σάνδην, Λαμψασκηνόν, ὅς… Dans les manuscrits la plupart des désinences sont en abrégé, et rien n’est plus commun que la substitution de l’accusatif au génitif.

  1. Je rétablis pour cette phrase le texte des anciennes éditions et des manuscrits.