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dit-il, pour vous voir en face, et rire de vous à l’aise.» Cependant quoiqu’il n’ait pas ménagé Arcésilas dans les Silles, il lui a donné des éloges dans l’ouvrage intitulé : Banquet funèbre d’Arcésilas.

Ménodote prétend que Timon n’eut point de successeur, et que sa secte finit avec lui, pour être relevée ensuite par Ptolémée de Cyrène. Mais, suivant Hippobotus et Sotion, il eut pour disciples Dioscoride de Chypre, Nicolochus de Rhodes, Euphranor de Séleucie et Praylus de Troade, homme d’une telle résignation, suivant l’historien Philarchus, que, quoique innocent, il se laissa mettre en croix comme traître par ses concitoyens, sans daigner leur adresser une parole.

Euphranor eut pour disciple Eubulus d’Alexandrie, auquel succéda Ptolémée, maître de Sarpédon et d’Héraclide. À Héraclide succéda Énésidème de Gnosse, auteur de huit livres de Raisonnements pyrrhoniens ; à Énésidème, Zeuxippe Politès ; Zeuxippe, Zeuxis Goniopus ; à Zeuxis, Antiochus de Laodicée en Lycie ; à Antiochus, Ménodote de Nicomédie, médecin empirique, et Théiodas de Laodicée ; à Ménodote, Hérodote de Tarse, fils d’Ariée ; à Hérodote, Sextus Empiricus, auteur de dix livres sur le Scepticisme et d’autres ouvrages excellents ; à Sextus succéda Saturninus Cythénas, empirique comme lui.