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dépendons de toi en toutes choses ; nous ne faisons qu’obéir à ta volonté[1].

Ils rangent encore parmi les sceptiques Xénophane, Zénon d’Élée et Démocrite ; Xénophane, parce qu’il dit :

Personne n’a jamais su, personne ne saura clairement la vérité.

Zénon parce qu’il supprime le mouvement en disant : « L’objet en mouvement ne se meut ni dans le lieu où il est ni dans celui où il n’est pas. » Démocrite, parce qu’il nie l’existence des qualités lorsqu’il dit : « Le froid et le chaud, tout cela dépend de l’opinion ; en réalité il n’y a que les atomes et le vide ; » et ailleurs : « Nous ne savons rien absolument ; la vérité est au fond d’un abîme. »

Platon, suivant eux, attribue la connaissance de la vérité aux dieux et aux fils des dieux ; il ne laisse aux hommes que la recherche de la vraisemblance. Euripide dit encore :

Qui sait si la vie n’est pas la mort,
Si la mort n’est pas ce que les mortels appellent la vie ?


Empédocle dit de son côté :

L’homme ne peut ni voir ni entendre ces choses ; elles échappent à son intelligence ;

et plus bas : N’ajoutons foi qu’aux idées qui se présentent à chacun de nous.

Ils citent aussi ces paroles d’Héraclite : « Sur les plus

  1. Suppliantes, v. 734.