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substituant ces formes abrégées : Le premier est vrai, donc le second.

Parmi les raisonnements, les uns sont concluants, les autres non : ne sont pas concluants ceux dans lesquels l’opposé logique de la conclusion n’est pas en désaccord avec l’ensemble des prémisses ; exemple : S’il fait jour, il fait clair ; il fait jour, donc Dion se promène. Les raisonnements concluants sont de deux espèces, les uns appelés proprement concluants, du nom générique, les autres syllogistiques. Ces derniers sont ceux qui n’admettent pas de démonstration, ou qui, au moyen d’une ou de plusieurs propositions, conduisent à une conclusion qui ne se démontre pas : Si Dion se promène, Dion est en mouvement. Les raisonnements concluants proprement dits, sont ceux dont la conclusion n’est pas syllogistique ; tel est celui-ci : Il est faux qu’il fasse jour et nuit en même temps ; or il fait jour, donc il ne fait pas nuit. On appelle faux syllogisme un raisonnement syllogistique en apparence et qui, à ce titre, appelle l’assentiment, sans pourtant être concluant : Si Dion est un cheval, Dion est un animal ; mais Dion n’est pas un cheval, donc Dion n’est pas un animal. On distingue encore des raisonnements vrais et faux : vrais ceux dont la conclusion se tire de principes vrais ; faux ceux qui s’appuient sur quelque principe faux, ou dont la conclusion n’est pas légitime : S’il fait jour, il fait clair ; or il fait jour, donc Dion est vivant. Il y a aussi des raisonnements possibles et impossibles, nécessaires et non nécessaires ; il en est qui sont appelés anapodictiques, parce qu’ils n’ont pas besoin de démonstration ; on varie sur leur nombre ; Chrysippe en compte cinq, qui servent de base à toute espèce de raisonnement,