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gles de l’art et évitant toute tournure vulgaire ; la clarté consiste à exprimer nettement la pensée ; la brièveté à ne rien dire que ce qui est nécessaire pour faire comprendre la chose en question ; la convenance se trouve dans une diction appropriée au sujet ; l’élégance consiste à éviter la vulgarité. Au nombre des vices du discours sont le barbarisme, locution contraire aux habitudes des Grecs bien élevés, et le solécisme, faute contre la syntaxe. Posidonius, dans l’Introduction au Langage, définit l’expression poétique : une locution affectant une mesure, un rhythme, et éloignée des habitudes de la prose ; ainsi il trouve le rhythme dans ces expressions : La terre immense et le divin éther. Il définit la poésie : une phrase poétique qui exprime une pensée complète et renferme une imitation des choses divines et humaines. La définition est, suivant Antipater, au premier livre des Définitions, une proposition analytique qui donne une idée complète des choses. Chrysippe, dans le traité des Définitions, la définit : une explication. La description est un discours qui, par une vive peinture, nous place au milieu des objets, ou bien encore une définition plus simple, destinée à faire comprendre la valeur d’une autre définition. Le genre est l’ensemble de plusieurs idées étroitement liées entre elles ; tel est le genre animal, qui comprend tous les animaux particuliers. L’idée est une conception de l’intelligence qui, sans être un objet réel ni une qualité, paraît cependant être l’un et l’autre : ainsi, au moyen de l’idée, on se représente un cheval, quoiqu’il ne soit pas présent.

L’espèce est ce qui est compris dans le genre : l’homme, par exemple, est compris dans l’animal. Le genre par excellence est celui qui n’est pas compris