vicieux : « Les médecins, dit-il, fréquentent aussi les malades, sans pour cela contracter la fièvre. »
Il disait qu’il était absurde de ne pas purger la société des gens vicieux, tandis qu’on a grand soin au contraire de séparer l’ivraie du froment et de chasser de l’armée les bouches inutiles.
On lui demanda ce qu’il avait gagné à la philosophie : « J’y ai gagné, dit-il, de pouvoir converser avec moi-même. »
« Chante, lui dit quelqu’un dans un repas. — Et toi, répliqua-t-il, joue de la flûte. »
Diogène lui ayant demandé une tunique, il lui dit qu’il n’avait qu’à mettre son manteau en double.
« Quelle est, lui demandait-on, l’étude la plus nécessaire ? — C’est, répondit-il, de désapprendre le mal. »
Il engageait ceux qui étaient en butte à la médisance à se contenir plus encore que si on leur jetait des pierres. Il raillait Platon à cause de sa vanité : voyant un jour dans une fête un cheval hennir avec orgueil, il dit à Platon : « Et toi aussi il me semble que tu aurais été un cheval fringant ; » faisant par là allusion à ce que Platon louait souvent le cheval. Il alla le voir un jour qu’il était malade et aperçut une cuvette où il avait vomi : « Je vois bien la bile, dit-il, mais je n’y vois pas l’orgueil. »
Il conseillait aux Athéniens de décréter que les ânes sont des chevaux, et comme on traitait cela d’absurde : « Vous choisissez bien, dit-il, pour généraux des gens qui ne savent rien et n’ont d’autres titres que l’élection. »
Quelqu’un lui disait : « Beaucoup de gens te louent. — Qu’ai-je donc fait de mal ? » reprit-il.
Socrate le voyant tourner son manteau de manière