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CHAPITRE VI.


HÉRACLIDE.

Héraclide, fils d’Eutyphron, naquit à Héraclée dans le Pont, d’une famille riche. À Athènes il fut d’abord disciple de Speusippe ; il s’attacha ensuite aux pythagoriciens, et prit Platon pour modèle ; en dernier lieu il suivit les leçons d’Aristote, au dire de Sotion dans les Successions. Il était toujours vêtu avec recherche, et comme il avait beaucoup d’embonpoint, les Athéniens, au lieu de l’appeler Pontique, lui avaient donné le surnom de Pompique, que justifiait d’ailleurs sa démarche grave et majestueuse. On a de lui des ouvrages d’une grande beauté et d’un rare mérite, des dialogues que l’on peut classer ainsi :

Dialogues moraux : de la Justice, III livres ; de la Tempérance et de la Piété, V ; du Courage, I ; de la Vertu en général, I ; du Bonheur, I ; de l’Autorité, I ; des Lois et des questions qui s’y rattachent, I ; des Noms, I ; Traités, I ; l’Amoureux malgré lui et Clinias, I.

Dialogues physiques : de l’Intelligence, I ; de l’Âme ; un autre traité particulier sur l’Âme, la Nature et les Images ; contre Démocrite ; sur les Choses célestes, I ; sur les Enfers ; Vies, II ; Causes des maladies, I ; du Bien, I ; contre la doctrine de Zénon, I ; contre la doctrine de Métron, I.

Dialogues sur la grammaire : sur l’Époque d’Homère et d’Hésiode, II ; sur Archiloque et Homère, II.