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témoins : Callinus d’Hermione, Ariston de Céos, et Euphronius de Péania.

Lycon, qui a montré dans l’éducation de la jeunesse, et en toutes choses, une si scrupuleuse exactitude, n’a pas apporté, — on le voit par ce qui précède, — moins d’ordre et de soin dans la rédaction de son testament ; même sous ce rapport il mérite d’être imité.




CHAPITRE V.


DÉMÉTRIUS.

Démétrius de Phalère, fils de Phanostratus, était disciple de Théophraste. Orateur à Athènes, il gouverna cette ville pendant dix ans et y fut honoré de trois cent soixante statues, la plupart équestres ou montées sur des chars à un et deux chevaux. Le travail avait été poussé avec tant d’ardeur, que le tout se trouva terminé en moins de trois cents jours. Démétrius de Magnésie dit dans les Homonymes qu’il prit en main le gouvernement à l’époque où Harpalus trahit Alexandre, et se réfugia à Athènes. Son administration fut grande et glorieuse ; il accrut les revenus, et dota sa patrie de nombreux monuments. Et cependant il n’était pas d’origine noble, car Phavorinus prétend au premier livre des Commentaires qu’il appartenait à la famille de Conon. Il dit dans le même livre qu’il vivait avec une femme d’une naissance illustre, la courtisane Lamia ; et au livre II, qu’il était l’instrument des débauches de Cléon. Di-