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Évidemment, tu es un homme et tu as une âme ; ce n’est pas Platon qui me l’a appris, mais pourtant je le crois.

Alexis, dans Olympiodore :

Mon corps mortel a été anéanti ; mais la partie immortelle s’est envolée dans les airs. N’est-ce pas là du Platon tout pur ?

Et dans le Parasite :

Ou bien comme Platon, parler tout seul.

Anaxilas le raille également dans Botrylion, Circé et les Femmes riches. Aristippe dit au quatrième livre de la Sensualité antique, que Platon était épris d’un jeune homme nommé Aster, qui étudiait avec lui l’astronomie, ainsi que de Dion dont nous avons déjà parlé. — Quelques-uns prétendent qu’il aimait aussi Phèdre. — On croit trouver la preuve de cette passion dans les épigrammes suivantes, qu’il leur aurait adressées.

À Aster :

Quand tu considères les astres, cher Aster, je voudrais être le ciel, pour te voir avec autant d’yeux qu’il y a d’étoiles.

Aster, autrefois étoile du matin, tu brillais parmi les vivants ; maintenant, étoile du soir, tu brilles chez les morts.

À Dion :

Les Parques ont tissu de larmes la vie d’Hécube et des antiques Troyennes ; mais toi, Dion, les dieux, t’ont accordé les plus glorieux triomphes et les plus vastes espérances. Idole d’une vaste cité, tu es comblé d’honneurs par tes concitoyens. Cher Dion, de quel amour tu embrases mon cœur.

Ces vers furent gravés, dit-on, sur le tombeau de Dion à Syracuse. Platon avait aussi aimé Alexis et Phèdre dont nous avons parlé plus haut ; il a fait sur eux les vers suivants :