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MÉNÉDÈME.

tonice, originaire de Carie ; le quatrième l’ut statuaire ; le cinquième et le sixième furent peintres. Apollodore a parlé de ces deux derniers.

Ménippe le cynique a composé treize volumes d’œuvres, qui sont : les Mânes, des Préceptes, des Lettres amusantes, dans lesquelles il introduit les dieux ; des Traités sur les physiciens, les mathématiciens et les grammairiens ; sur la naissance d’Épicure ; l’Observation du vingtième jour du mois par les épicuriens, sans d’autres écrits sur des matières de ce genre.


MÉNÉDÈME.

Ménédème fut disciple de Colotes de Lampsaque. Hippobote dit que son goût pour les prodiges l’avait rendu si extravagant, que, sous la figure d’une furie, il se promenait, en criant qu’il était venu des enfers pour observer ceux qui faisaient mal, et pour en faire rapport aux démons à son retour dans ces lieux.

Voici dans quel équipage il se montrait en public : il se revêtait d’une robe de couleur foncée, laquelle lui descendait jusqu’aux talons et qu’il liait d’une ceinture rouge ; il se couvrait la tête d’un chapeau arcadien^^1, où étaient représentés les douze signes du zodiaque, et sa chaussure ressemblait au cothurne tragique. Il portait une longue barbe, et tenait à la main une baguette de bois de frêne.

Voilà les Vies des philosophes cyniques, considérés chacun en particulier. Ajoutons quelque chose des sentiments qu’ils soutenaient en commun : car nous regardons leur philosophie comme formant une secte particulière, et non, ainsi que le prétendent quelques uns, un simple genre de vie. Un de leurs dogmes est donc de retrancher, à l’exemple d’Ariston de Chio, du nombre des

1 C’est-à-dire fort grand. Ménage.