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DÉMÉTRIUS.

Le troisième naquit à Tarse, et fut poète satirique ; le quatrième fit des vers ïambes fort aigres ; le cinquième fut sculpteur ; Polémon a fait mention de lui ; le sixième, d’Éréthire, a traité divers sujets, en particulier d’histoire et de rhétorique.


HÉRACLIDE.

Héraclide, fils d’Eutyphron, naquit à Héraclée, ville de Pont ; il était riche, et vint à Athènes, où il fut disciple de Speusippe, qu’il quitta ensuite pour fréquenter l’école des pythagoriciens. Il prenait Platon pour modèle, et en dernier lieu il fut disciple d’Aristote, comme le rapporte Sotion dans ses Successions. Il s’habillait proprement ; et, comme il avait beaucoup d’embonpoint, les Athéniens, au lieu de l’appeler Pontique, du nom de sa patrie, l’appelaient Pompique : il marchait cependant lentement et avec modestie.

Il a fait plusieurs bons écrits. Ses dialogues sur la morale sont les suivants : trois sur la Justice, un sur la Tempérance, un sur la Piété, un sur la Force, un de la Vertu en général, un de la Félicité, un du Gouvernement, un des Lois. Il y a aussi quelques dialogues semblables à ceux-là ; un des Noms, un des Conventions, un qui porte le titre d’Amoureux involontaire, et un intitulé Clinias. Ses dialogues physiques sont intitulés : de l’Entendement, de l’Ame, et en particulier de l’Ame, de la Nature, et des Ombres, sur Démocrite, sur les Choses célestes, un Dialogue, un autre sur les Enfers, deux intitulés des Vies, un des Sources des maladies, un du Bien, un contre Zénon, un contre Métron. Ses livres sur la grammaire sont : deux de l’âge d’Homère et d’Hésiode, deux d’Archiloque et d’Homère. Ses ouvrages sur la musique sont : trois livres des choses qu’on trouve dans Euripide, Sophocle, deux sur la Musique, deux de Solutions d’Homère, un