Page:Diogène Laërce - Vies, édition Lefèvre,1840.djvu/157

Le texte de cette page n’a pas pu être entièrement corrigé, à cause d’un problème décrit en page de discussion.
141
PLATON.

celle-ci ÷, les choses inutile qui doivent être ôtées; cette autre ≠, désigne les endroits dont il faut changer l’ordre et ceux qui peuvent recevoir eux sens. Celle qu’on appelle foudre ↓ désigne l’ordre et la liaison des vérités philosophique; l’étoile ₳, des idées qui se ressemblent; et cette marque — des choses qu’on rejette.

Voilà pour ce qui regarde le nombre des livres de Platon et les marques qui s’y trouvent. Antigone de Caryste dans son ouvrage sur Zénon, dit qu’après l’édition de ces livres, ceux qui souhaitaient d’en savoir le contenu payaient pour cela ceux qui les avaient.

Quant à ses sentiments, il croyait de l’ame est immortelle, et qu’elle est revêtue[1] de plusieurs corps; qu’elle a un principal numéral, et le corps un principe géométrique : il la définissait une idée de l’esprit qui est distribué partout[2], et croyait qu’elle est, elle-même, le principe de son mouvement. Il la divisait en trois parties, plaçant la partie raisonnable dans la tête, l’irascible dans le cœur, et la concupiscible dans la foie. Il disait que du milieu du corps elle l’embrasse de toutes parts circulairement; qu’elle est composée des éléments et partagée par es intervalles harmoniques, qui lui font former deux cercles conjoints, dont l’intérieur, coupé en six autres, forme en tout sept cercles.

Il plaçait cet orbe-ci long du diamètre à la gauche intérieurement, et l’autre de côté à la droite, supposant que c’est le plus excellent, parcequ’il est unique, au lieu que le premier est divisé intérieurement. Il disait que le cercle unique est de la nature du même, et celui qui est

  1. Il ne me parait pas qu’il s’agit ici de la métempsychose, comme le suppose la version latine, mais de l’opinion que l’ame, en descendant dans le corps, prend diverses qualité dans les sphères par où on croyait qu’elle passait et révêt d’abord un corps éthérien, ensuite un corps aérien, etc.
  2. C’est-à-dire, une portion ou une production de l’ame du monde. Le reste de ce passage est fort obscur. On peut voir, sur quelques unes des idées qui y entrent, Macrobe, Songe de Scipion, et Plutarque, de la Création de l’ame.