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CÉBÈS. MÉNÉDÈME.

courage, de la philosophie, de la vérité, des lettres, de la doctrine, de l’art, du gouvernement, de la décence, de ce qu’il faut rechercher et éviter, des amis, de la science, de l’ame, de la vie heureuse, de ce qui est possible, de l’argent, de la vie, de l’honnête, de la diligence, de l’amour.




CÉBÈS.

Cébès, autre philosophe de Thèbes, a écrit trois dialogues, intitulés la table, la semaine, et les phrynieus.




MÉNÉDÈME.

Ménédème, philosophe de la secte de Phédon, était fils de Clisthène, qui descendait de la famille de Théopropides et était illustre par sa naissance, mais architecte et pauvre; d’autres disent que le père de Ménédème s’occupait encore à coudre des tentes, et qu’il apprit lui-même cette profession, aussi bien que celle d’architecte; et cela fut cause qu’ayant proposé un décret au peuple, une nommé Alexinius le blâma, en disant qu’il ne convenait au sage ni de faire des tentes ni de proposer des décrets. Ayant été envoyé par les Érétriens à Mégare, il alla à l’académie de Platon, qui n’eut pas de peine à lui persuader de quitter les armes pour l’étude. Il se laissa ensuite attirer par Asclépiade le Phliasien, qui l’arrêta à Mégare, et ils s’attachèrent tous les deux à Stilpon. De là, passant à Élis, ils firent société avec Anchipylle et Mosehus, deux disciples de Phédon, dont les sectateurs s’appelaient encore éléens, comme nous l’avons remarqué ailleurs; dans la suite ils furent nommés érétriens, d’Érétrie, la patrie du philosophe dont nous parlons.

Ménédème avait beaucoup de gravité, ce qui donna occasion à Cratès de plaisanter sur son sujet, en se servant