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PHÉDON.

dans son abrégé des plus fameux orateurs ; le onzième, citoyen de Thèbes, exerça la sculpture ; le douzième, qui lut peintre, est celui dont Polémon fait mention dans ses œuvres ; le treizième fut un autre peintre d’Athènes, qui était connu de Ménodote ; le quatorzième, aussi peintre d’Éphèse, est allégué par Théophane dans son livre de la Peinture ; le quinzième fut poëte épigrammatiste ; le seizième fut auteur d’un ouvrage sur la poésie ; le dix-septième, médecin et disciple d’Athénée ; le dix-huitième était natif de Chio et philosophe stoïcien ; le dix-neuvième, stoïcien aussi, était de Milet ; le vingtième s’est fait connaître par ses pièces tragiques.




PHÉDON.

Phédon, issu d’une noble maison d’Élée, fut pris lors- (pie sa pairie se soumit aux ennemis, et contraint de faire un honteux trafic dans une chambre ouverte. Étant parvenu à avoir le commerce de Socrate, Alcibiade ou Criton le racheta, à la réquisition du philosophe. L’usage qu’il lit de sa liberté fut de donner tout son temps à l’étude de la philosophie. Jérôme, dans son livre du Souvenir des époques, le dit esclave. Phédon a composé deux dialogues, intitulés Zopyre et Simon, que personne ne lui conteste ; mais on doute qu’il soit l’auteur de celui qui porte le titre de Mirias. Quelques uns pensent que celui qui s’appelle Médus est d’Eschine ; d’autres croient qu’il vient de Polyène. On hésite encore à prononcer sur l’ouvrage intitulé les Vieillards, et il y en a même qui veulent que les discours intitulés des Tanneurs soient l'ouvrage d’Eschine.

Phédon eut pour successeur Plistan d’Élée, et celui-ci Ménédème Érétrien, et Asclépiade Phliasien. Ces philosophes, tous élèves de Stilpon, furent appelés éléens, et prirent le nom d’érétriens, depuis Ménédème. Comme celui-ci a été chef de secte, nous en parlerons plus amplement dans la suite.