Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/139

Cette page n’a pas encore été corrigée


Dans ta seconde vie, insensible et muet,
Tu ne laissas chez eux qu’un souvenir sans trace.
As-tu subi deux fois l’étreinte qui terrasse,
Pour regagner l’azur qui vers toi refluait ?

— Oh ! Que de fois, à l’heure où l’ombre emplit l’espace,
Loin des vivants, dressant sur le fond d’or du ciel
Ta grande forme aux bras levés vers l’éternel ;
Appelant par son nom l’ange attardé qui passe ;

Que de fois l’on te vit dans les gazons épais,
Seul et grave, rôder autour des cimetières,
Enviant tous ces morts qui dans leurs lits de pierres
Un jour s’étaient couchés pour n’en sortir jamais !