Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/119

Cette page n’a pas encore été corrigée

Jouet depuis longtemps des lentes agonies,
Et qui, seul, une nuit, sur le dos renversé,
Râlait au coin d’un bois, au bord d’un dur fossé,
Sans prière, sans plainte aussi, les membres roides,
Et les yeux grands ouverts au fond des brumes froides !
Il suffit. Et la mort dans ses veines filtrait.
Mais avant d’expirer, voilà que, tout d’un trait,
Il revit devant lui passer l’horrible drame
De ses jours dont l’enfer avait tissé la trame.
Alors il dit : « Soyez demain plus odieux ;
» J’ai le rêve et l’orgueil ; je vous pardonne, ô dieux ! »