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semblent à celles du telephium commun. Ses baies sont de la grosseur des petites prunes sauvages. On en distingue une espece qui se nomme kuro-kaki.

KUROGGI, s. m. (Hist. nat. Bot.) c’est un arbre sauvage du Japon ; il a ses feuilles ovales, terminées en pointe, longues de deux pouces, & légerement dentelées. Ses fleurs sont doubles, d’un jaune pâle, petites, garnies d’un grand nombre d’étamines qui environnent le pistil. Il a plusieurs fleurs sur un seul pédicule. Les pétales extérieurs sont écailleux & recourbés. Ses baies sont plus grosses qu’un pois, oblongues, charnues & purpurines.

KURPIECKS, s. m. (Géog. Hist. mod.) nom qu’on donne en Pologne à des paysans qui habitent un canton du Palatinat de Mazovie. Ils sont indépendans, ne vivent que de la chasse & de leurs bestiaux. Dans des tems de troubles ils ont souvent incommodé la république.

KURTCHY, s. m. (Art. milit.) espece de milice ou corps de troupes chez les Persans. Ce mot signifie dans son origine une armée ; mais il est restraint à un corps de cavalerie composé de la noblesse de l’empire, & des descendans de ceux qui placerent le Sophi-Ismael sur le trone. Ils font environ 18000 hommes.

Leur colonel s’appelle kurtchy-bascha. C’étoit jadis le premier poste du royaume ; & le kurtchy-bascha étoit chez les Perses ce que le connétable étoit anciennement en France. Chambers.

KURULTAI, s. m. (Hist. mod.) c’est ainsi que sous Genghis-Kan, & sous Tamerlan, on nommoit la diete ou l’assemblée générale des princes & seigneurs tartares, vassaux ou tributaires du grand-kan. On convoquoit ces dietes lorsqu’il s’agissoit de quelque expédition ou de quelque conquête, & l’on y régloit la quantité de troupes que chacun des vassaux devoit fournir. C’est aussi là que les grands-kans publioient leurs lois & leurs ordonnances.

KURUME, (Géog.) ville de l’empire du Japon,

avec un château où réside un prince feudataire de l’empereur. Cette ville a environ deux mille maisons.

KUS-KUS, s. m. (Hist. mod. Œcon.) nom que l’on donne dans le royaume de Maroc à une espece de gâteau de farine en forme de boule, que l’on fait cuire à la vapeur de l’eau bouillante, dans un pot troué par son fond, que l’on place au-dessus d’un autre pot qui est rempli d’eau, & dont le premier reçoit la vapeur. On dit que ces gâteaux sont d’un goût fort-agréable.

KUSMA DEMIANSKI, (Géog.) ville de l’empire russien, dans la Tartarie, à 13 lieues nord-est de Vasiligorod. Long. 69. 5. lat. 56. 2. (D. J.)

KUSNOKI, s. m. (Hist. mod. Bot.) nom que les Japonois donnent à l’arbre dont ils tirent le camphre. Il croît dans les forêts sans culture, est fort élevé, & si gros que deux hommes peuvent à peine l’embrasser. Ses feuilles sont d’un beau verd, & sentent le camphre. Pour en tirer le camphre, ils prennent les racines & les feuilles les plus jeunes de cet arbre, les coupent en petits morceaux, & les font bouillir pendant quarante-huit heures dans l’eau pure, le camphre s’attache au couvercle du chapiteau du vaisseau de cuivre où s’est fait la décoction ; ce vaisseau a un long col auquel on adapte un très-grand chapiteau. Voyez Ephemerides natur. curios. Decuriâ II. ann. X. obs. 37. pag. 79.

KUTKROS, s. m. (Hist. mod.) espece de tablier de peau de mouton, dont les hommes & les femmes se servent parmi les Hottentots pour couvrir les parties que la pudeur défend de montrer.

KUTTENBERG, (Géog.) Kuthnæ mons, ou Guteberga, petite ville de Bohème, remarquable par les mines d’argent qui sont dans la montagne du voisinage, dont elle prend le nom. Elle est à sept milles sud-est de Prague. Long. 33. 12. lat. 49. 56. (D. J.)