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KING-KI-TAO, (Géog.) c’est le nom que les Tartares qui regnent présentement à la Chine, ont donné à la capitale de la Corée ; les Chinois l’appellent Pingiang, tandis que les Japonois & les Hollandois qui ont long-tems séjourné dans ce pays-là, la nomment Sior. Que d’erreurs cette multiplicité de noms si dissemblables, doit-elle causer dans la Géographie, pour des lieux qui ne sont pas aussi fameux que la capitale d’un si grand pays ? Sa longitude, suivant le P. Gaubil, est 133d 33′ 30″. lat. 37 deg. 30′ 19″. (D. J.)

KINGO, s. m. (Hist. nat. Bot.) c’est une plante du Japon ; elle a de grandes fleurs blanches qui s’ouvrent le matin. Le kos & kudsi, vulgairement siragavo, en est une autre qui s’épanouit à midi ; l’une & l’autre se cultivent dans les jardins.

KINGSALE, (Géog.) ville à marché d’Irlande, dans la province de Mounster, au comté & à 12 milles S. de Gork. Elle est peuplée, marchande, & a un excellent port. Long. 9. 10. lat. 51. 36. (D. J.)

KINGS COUNTY, (Géog.) regis comitatus ; contrée d’Irlande dans la province de Leinster. Ce comté est de 48 milles de long, sur 14 de large ; il comprend 11 baronies : Philips-Town en est la capitale. (D. J.)

KINGSTON, (Géog.) ville d’Angleterre dans le comté de Surrey sur la Tamise, à 10 milles de Londres ; c’est où se tiennent les assises. Long. 17. 18. lat. 51. 24. (D. J.)

KINGSTOWN, ou PHILIPS-TOWN, REGIOPOLIS, (Géog.) ville d’Irlande dans la province de Leinster, capitale du Kings-County, à 18 milles N. E. de Kildare, & à 3 milles des frontieres d’Ouest-méath. Long. 10. 15. lat 53. 15. (D. J.)

KINGTUNG, (Géog.) ville de la Chine, septieme métropole de la province d’Iunnan, à dix lieues de la ville de ce nom, entre de hautes montagnes fort serrées, & au-dessus d’une vallée très profonde. Longitude 119. 40. lat. 26. 10. (D. J.)

KINHOA, (Géog.) c’est-à-dire, fleuve de Vénus ; ville de la Chine, cinquieme métropole de la province de Chékiang. On y fait de ris & d’eau la meilleure boisson qui se boive dans toute la Chine. Long. 136. 55. lat. 28. 57. (D. J.)

KINNEM, (Géog.) petite riviere des Pays bas dans la Nort-Hollande ; c’est la décharge de l’ancien lac de Shermer, qui se rendoit à l’ouest dans l’Océan par une embouchure, & au midi dans l’île par la riviere de Sane, qui donne le nom à Samedam ou Sardam. (D. J.)

KINROSSE, (Géog.) ville d’Ecosse, capitale du comté de même nom, à 18 milles N. O. d’Edimbourg, 116 lieues N. O. de Londres. Long. 14. 22. lat. 56. 15. (D. J.)

KIN-KI, ou POULE D’OR, (Hist. nat.) c’est le nom que les Chinois donnent à un oiseau d’une beauté merveilleuse qui ne se trouve qu’à la Chine, & sur-tout dans la province de Quang-si. Cet oiseau a un plumage si éclatant, que lorsqu’il est exposé au soleil, il paroît tout d’or, mêlé de nuances les plus vives & les plus belles ; on assure de plus qu’il est d’un goût délicieux. On en a quelquefois apporté en Europe, pour orner les volieres des curieux opulents d’Hollande & d’autres pays.

KINSIN, s. m. (Hist. nat. Bot.) c’est un arbre du Japon, qui s’éleve en cône comme le cyprès, à la hauteur d’environ trois brasses, & dont les feuilles ressemblent à celles du laurier rose. Son fruit est oblong, partagé en deux, ressemblant par sa partie supérieure à un grain de poivre, & renfermant un novau.

KINSTORE, (Géog.) petite ville d’Ecosse, au

comté d’Aberdeen. Longit. 15. 30. latit. 57. 58. (D. J.)

* KINSU, s. m. (Botan.) espece de lin qui croît à la Chine : on en tire une filasse blonde, très-fine ; on en fabrique des toiles très-estimées dans le pays, & très-commodes en été. On n’en trouve que dans le Xansi ; la rareté en augmente encore le prix.

KINTZIG, Kintia, (Géog.) riviere d’Allemagne, qui a plusieurs sources, dont la plûpart s’unissent à Schiltack, dans la principauté de Furstenberg, au cercle de Suabe : elle passe à Offenbourg, & va se perdre dans le Rhin, au-dessous du fort de Kehl. (D. J.)

KIN YU, s. m. (Hist. nat.) ce mot signifie poisson d’or ; les Chinois le donnent à un petit poisson d’une beauté merveilleuse, qui se trouve dans quelques-unes des rivieres de leur pays. Le mâle a la tête rouge, ainsi que la moitié du corps, qui est ordinairement de la longueur du doigt ; le reste est parsemé de taches brillantes comme de l’or ; la femelle est blanche comme de l’argent. Ces poissons se tiennent communément à la surface des eaux où ils se remuent avec une agilité surprenante ; ce qui produit un effet admirable, sur-tout lorsque le soleil les éclaire ; les gens riches en garnissent les bassins de leurs jardins ; mais par malheur ces animaux sont très-délicats & sensibles aux vicissitudes de l’air, au tonnerre, au chaud & au froid, & même aux odeurs fortes & au bruit.

KIOCH, s. m. (Hist. nat. Bot.) c’est un arbrisseau sauvage du Japon, hérissé d’épines, dont les feuilles sont grandes, terminées en pointe, & finement dentelées. Ses fleurs sont blanchâtres, à cinq pétales, & disposées en ombelle ; sa semence ressemble à celle du lin.

KIOSCHE, s. m. (Arch. turq.) mot turc qui veut dire pavillon : c’est une espece de bâtiment turc, élevé au-dessus du terrein. Pietro de la Vallée, & M. Girardin, lieutenant-civil de Paris, ont décrit ces sortes d’édifices. Voici ce qu’en dit ce dernier dans les remarques de Bespier sur Ricaut, tom. I. pag. 8. Les kiosches sont les plus agréables bâtimens qu’ayent les Turcs : ils en font sur le bord de la mer & des rivieres, mais sur-tout dans les jardins proche des fontaines, & voici à-peu-près leur maniere. Ils élevent un grand salon sur quantité de colomnes ou de figures octogonales ou dodécagonales. Ce salon est ouvert de tous côtés, & on en ferme les ouvertures avec de grands matelats qui se levent & qui se baissent avec des poulies du côté que vient le soleil, pour conserver la fraîcheur pendant l’été. Le pavé est ordinairement de marbre, & ils font au milieu, & en plusieurs coins, différentes fontaines, dont l’eau coule après sa chûte à-travers le salon par quantité de petits canaux. Il y a un lieu élevé qui regne à-l’entour, qu’on couvre, pour s’asseoir, de riches tapis & de grands carreaux faits des plus belles étoffes de Perse & de Venise. Le plancher lambrissé est divisé en plusieurs compartimens dorés & azurés agréablement, sans représenter pourtant aucune fleur, ni aucun animal, cette sorte de peinture étant défendue parmi les Turcs. Le frais regne toûjours dans ces salons, qui sont ordinairement élevés de terre de cinq ou six marches ; les plus riches de l’empire en ont dans leurs jardins, où ils dorment après dîner en été, & où ils entretiennent leurs amis à leurs heures de loisir. (D. J.)

KIOO, s. m. (Hist. nat. Botan.) c’est une espece d’abricotier du japon, dont le fruit est gros. On le nomme vulgairement ansu, & katamomu, qui signifie momu du Catay.

KIOW, ou KIOVIE, Kiovia, (Géog.) ville très-ancienne de Pologne, capitale de l’Ukraine, dans le palatinat de même nom, avec un évêché suffra-