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chapeau NN sur lequel porte le plancher RR. ZZZ, profil de la grille placée du côté d’amont. a, tourillon de l’axe de la grande roue. b, le pallier sur lequel le tourillon repose. XX, autre pallier qui porte la crapaudine de l’arbre vertical l du grand mou vement. i, rouet de la grande roue. YY, les aubes. k, lanterne du grand mouvement. m, rouet du grand mouvement. fVX, chaînes du petit mouvement. dd, aiguilles par lesquelles on eleve le chassis CC qui porte la roue. ff, les crics. ge, les prisons qui embrassent les aiguilles.

Après avoir décrit la machine dont il s’agit, il reste à expliquer quelques-unes de ses parties qui n’ont pas pu être représentées distinctement dans les Planches précédentes, à cause de la petitesse de l’échelle, & qui sont représentées plus en grand Pl. XXXIX. La figure premiere est le plan plus en grand de la cuvette de distribution placée au haut du donjon, & la figure 2 en est le profil. Au dessus du puisart y22y est cette cuvette qui a la forme d’un fer à cheval, divisée en plusieurs séparations. yr, yr, tuyaux montans des quatre équipages, qui dégorgent l’eau dans la cuvette. 2 2, tuyaux montans des deux équipages de relais. t, languette de calme qui ne touche point au fond de la cuvette. u languette de jauge percée d’un nombre de trous circulaires, d’un pouce de diametre, servant à estimer le produit de la machine. x, bassinets percés de même dans leur circonférence de trous circulaires, pour jauger l’eau que l’on distribue aux différens quartiers. ssss, tuyaux descendans, qui reçoivent l’eau de la cuvette & la portent aux fontaines. Fig. 3, coupe longitudinale de l’une des baches & des six corps de pompes qui y sont adaptées. ABC, les pompes foulantes dont les chapiteaux se réunissent à un seul tuyau D, qui se raccorde avec la conduite qui porte l’eau à la cuvette de distribution. abc, les trois pompes aspirantes dont les tuyaux descendans XZ, vont chercher l’eau au fond du puisart T. Pl. XXXVII. Tous les pistons, les pompes aspirantes & la pompe foulante C, sont à clapets, les deux autres pompes foulantes AB sont à coquille.

Fig. 4, coupe transversale de la même basche & des deux corps de pompes foulantes & aspirantes. On y voit comment le chassis qui porte le piston de la pompe foulante, & qui tire celui de la pompe aspirante, est assemblé & raccordé avec la chaîne verticale par laquelle il est tiré.

Fig. 5, élévation extérieure des trois corps de pompes foulantes, & du chapiteau commun qui les assemble.

Fig. 6, coupe du cric qui sert à élever les aiguilles.

Fig. 7, élévation du cric du côté de la manivelle.

Fig. 8, élévation des deux crics qui posent sur le plancher, & servent à élever les aiguilles du chassis & celle de la vanne. (D)

Le moulin à vent de Meudon. Ce moulin est situé vis-à-vis d’un pareil dans le parc du château de Meudon, près la ferme de Vilbon ; il est monté sur un bâtiment rond & terminé en forme de glaciere AA, autour duquel est la balustrade de bois BB, pour pouvoir tourner tout-au-tour & monter sur l’échelle tournante LL, qui conduit à la lanterne & au rouet qu’il est besoin de graisser de tems-en-tems. Le haut de la machine est un bâti de charpente composé d’entretoises & de moises qui entretiennent en deux endroits CC, DD, l’arbre immobile EE du moulin, qui est un cylindre creux, composé de quatre pieces assemblées par des frettes de fer par où passe une grosse tringle de fer qui communique aux mouvemens d’en-bas, & sert d’axe à la lanterne horisontale F, dont les fuseaux reçoivent les dents d’un rouet vertical G, attaché

au cylindre HH, qui sert d’axe aux quatre volans ou aîles du moulin III. Tout ce bâti de charpente, l’échelle, le cylindre, les aîles, que d’autres appellent girouettes, tournent par le moyen du gouvernail N, que le vent fait aller ; & quand on veut arrêter le moulin, il y a un frein ou cerceau attaché sur le rouet qui le serre ou le laisse libre par le moyen d’une bascule OO, qui tire ou serre le bout du frein par une chaînette de fer MM. On voit dans le bas une citerne PP, pleine d’eau, où vient aboutir le bout de la tringle, partie en fer & le reste en bois QQ, qui tourne sur une matrice de cuivre servant d’œil, au-travers de laquelle passe la tige de la manivelle R, fortement assemblée dans la tringle de bois QQ : cette manivelle R est coudée, tirant les chevalets SS attachés sur des tourillons TT, lesquels en haussant & baissant, font lever les chassis & les tringles de quatre corps de pompes foulantes VVVV, qui trempent dans l’eau du puisart P, & font monter l’eau dans quatre tuyaux de plomb XXXX, dont on ne voit ici que le bout du quatrieme tuyau où est un pareil corps de pompe ; le tout se raccorde au gros tuyau de fer de six pouces de diametre YY, qui va se rendre dans un reservoir qui par d’autres tuyaux, fournit les fontaines du parc.

Il faut entendre que les volans ou aîles du moulin sont chargées de toile pour prendre tout le vent possible, & faire en sorte en les tendant plus ou moins que l’axe où sont attachées les aîles, soit précisément dans la direction du vent, en sorte qu’elles ne soient point perpendiculaires à cet axe, mais un peu obliques formant un angle aigu.

La pompe du reservoir de l’égoût mûe par quatre chevaux. Le reservoir de l’égoût situé au bas du boulevart, a été fait pour jetter l’eau avec impétuosité dans les principaux égoûts de la ville de Paris, & les nettoyer.

Cette piece d’eau a 35 toises de long, sur 17 & demie de large, & a 7 piés 8 pouces de profondeur ; ce qui produit 21121 muids 72 pintes d’eau mesure de Paris. Ce reservoir est fourni continuellement par 8 à 9 pouces d’eau venant de Belle-ville, & par deux équipages de pompes aspirantes à 6 corps de pompes mûes par deux chevaux chacune, & l’eau qui vient à fleur du reservoir, y forme une nape de 66 pouces.

Cette pompe est pratiquée dans un grand bâtiment en face du reservoir, formant deux maneges couverts AA, avec une citerne au milieu BB, de forme ovale ; elle est remplie de 6 tuyaux aspirans CCCCCC, soûtenus par des traverses & entretoises DD, communiquans à 6 corps de pompes EE, qui jettent l’eau dans une bache F, qui fournit la rigole du milieu, d’où se forme une belle nape à la tête de la piece d’eau. Les 6 tringles des aspirans GG, sont attachées par des moufles trois par trois à une manivelle HH à tiers-point, dont l’axe s’enfonce dans un cylindre horisontal II, terminé par une lanterne verticale KK, dont les fuseaux reçoivent les dents d’un rouet horisontal LL, attaché par des liens à un arbre perpendiculaire MM, tournant sur un pivot NN à chaque extrémité, & mû par un train à deux chevaux chacun.

Rien n’est si simple que cette machine, & elle fournit environ 3 muids par minute. Si on fait le calcul suivant la nape de 66 pouces qui tombe continuellement dans le reservoir, ce sont 66 pouces à multiplier par 13 pintes & demie, valeur du pouce d’eau par minute ; ce qui fait 891 pintes qui font 3 muids & 27 pintes par minute pour les 6 corps de pompes : cela fait par heure en abandonnant pour les frottemens les 27 pintes, 180 muids d’eau, & par jour 4320 muids d’eau.

La pompe à feu. Cette machine, quoiqu’extrème-