Dont il y a : | |||||||
Pour les propriétaires | en blé | 200,000,000 | 300,000,000 | 550,000,000 | |||
en avoine | 100,000,000 | ||||||
Pour la taille | en blé | 250,000,000 | 125,000,000 | ||||
en avoine | 100,000,000 | ||||||
Pour les fermiers | en blé | 100,000,000 | 125,000,000 | ||||
en avoine | 25,000,000 | ||||||
Pour la dixme | en blé | 99,500,000 | 118,000,000 | 828,000,000 | |||
en avoine | 18,500,000 | ||||||
Pour les frais | en blé | 660,000,000 | 710,000,000 | ||||
en avoine | 50,000,000 | ||||||
Produit total | 1,378,000,000 liv. | ||||||
Il y a, outre les trente millions dont on vient d’apprétier le produit, trente autres millions d’arpens de terres cultivables de moindre valeur que les terres précédentes, qui peuvent être employées à différentes productions ; les meilleures à la culture des chanvres, des lins, des légumes, des seigles, des orges, des prairies artificielles des menus grains ; les autres selon leurs différentes qualités peuvent être plantés en bois, en vignes, en mûriers, en arbres à cidre, en noyers, chataigniers, ou ensemencés en blé noir, en faux seigle, en pommes de terre, en navets, en grosses raves, & en d’autres productions pour la nourriture des bestiaux. Il seroit difficile d’apprétier les différens produits de ces trente
millions d’arpens ; mais comme ils n’exigent pas pour la plûpart de grands frais pour la culture, on peut, sans s’exposer à une grande erreur, les évaluer du fort au foible pour la distribution des revenus environ à un tiers du produit des trente autres millions d’arpens, dont il y auroit
Pour les propriétaires | 100,000,000 | 180,000,000 | |
Pour la taille | 40,000,000 | ||
Pour les fermiers | 40,000,000 | ||
Pour la dixme | 37,000,000 | 257,000,000 | |
Pour les frais | 220,000,000 | ||
Produit total | 437,000,000 | ||
Pour les propriétaires | bonne terre | 300,000,000 | 400,000,000 | 730,000,000 | |||
terre méd. | 100,000,000 | ||||||
Pour la taille | bonne terre | 125,000,000 | 165,000,000 | ||||
terre méd. | 40,000,000 | ||||||
Pour les fermiers | bonne terre | 125,000,000 | 165,000,000 | ||||
terre méd. | 40,000,000 | ||||||
Pour la dixme | bonne terre | 118,000,000 | 155,000,000 | 1,085,000,000 | |||
terre méd. | 37,000,000 | ||||||
Pour les frais | bonne terre | 710,000,000 | 930,000,000[1] | ||||
terre méd. | 220,000,000 | ||||||
Produit, frais déduits, reste | 885,000,000 liv. | ||||||
Produit total | 1,815,000,000 liv. | ||||||
Culture actuelle | Bonne culture | Différence | |||||
Pour les propriétaires | 76,500,000 | 400,000,000 | 324,000,000 | plus de | |||
Pour la taille | 27,000,000 | 165,000,000 | [2] | 138,000,000 | plus de | ||
Pour les fermiers | 27,500,000 | 165,000,000 | 137,500,000 | plus de | |||
Pour la dixme | 50,000,000 | 155,000,000 | 105,000,000 | plus de | |||
Pour les frais | 415,000,000 | 920,000,000 | [3] | 515,000,000 | |||
Produit, frais déduits, | 178,000,000 | 885,000,000 | 707,000,000 | près de | |||
Produit total | 595,500,000 | 1,815,000,000 | [4] | 1,220,000,000 | plus de | ||
- ↑ Les frais ne se font pas tous en argent ; la nourriture des chevaux & celle des domestiques sont fournies en nature par les récoltes, ainsi il n’y a guere que la moitié de ces frais qui participe à la circulation de l’argent. Il n’en est pas de même des frais de la culture des vignes, & des dépenses pour les récoltes des vins ; car ces avances se font presque toutes en argent : ainsi on voit toûjours que plus de la moitié de la masse d’argent monnoyé qu’il y a dans le royaume, doit circuler dans les campagnes pour les frais de l’agriculture.
- ↑ On suppose dans ces deux états de culture, la taille égale environ à un tiers du revenu des propriétaires. La capitation & les taxes particulieres jointes à la taille, montent aujourd’hui l’imposition totale à-peu-près à l’égal de la moitié des revenus ou à 40 millions. Suivant cette proportion, l’imposition totale monteroit dans la bonne culture à 200 millions, au lieu de 40 millions. Nous comprenons dans les deux cas, sous le même point de vûe, les pays d’états & les pays d’élections, qui en effet payent ensemble aujourd’hui en taille, dons gratuits & capitation, environ 40 millions sur des terres du royaume employées à la culture des grains.
- ↑ Dans l’état actuel, les frais ne produisent que 30 pour cent ; & dans une bonne culture, où le débit des grains seroit favorisé, comme en Angleterre, par l’exportation, les frais produiroient environ cent pour cent.
- ↑ Notez que dans cette comparaison on ne suppose aucune augmentation dans le prix commun des grains ; car il n’est pas vraissemblable que l’exportation en fit augmenter le prix : mais elle exclueroit les non-valeurs & les chertés. Elle produit constamment cet avantage en Angleterre, quoiqu’on n’y exporte qu’environ un million de septiers (ce qui n’est pas un vingtieme de la récolte), ne trouvant pas chez l’étranger à en vendre davantage.