Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 6.djvu/910

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
SUITE DES CADENCES DE LA FLUTE DOUCE OU A BEC.

* Flute de Tambourin, ou à trois trous, (Lutherie.) cette flûte n’a effectivement que trois trous, deux du côté de la lumiere, & un du côté opposé. Malgré ce petit nombre d’ouvertures, elle a l’étendue d’une dix-septieme : voici sa tablature ordinaire.

Les trous que nous avons marqués comme bouchés, ne le sont pas tous exactement ; c’est le plus ou moins qu’on y laisse d’ouverture, avec la quantité de vent, qui donne la différence des sons. Sur cet

instrument, on saute de l’ut de la premiere octave au sol, parce que cette premiere octave ne peut s’exécuter en entier ; au lieu qu’on exécute sans interruption tous les tons compris depuis le sol de la premiere octave jusqu’au sol de la seconde, & depuis ce sol jusqu’à l’ut. Il y a des hommes qui se servent de cette flûte si habilement, & qui en connoissent si bien les différens sauts, qu’ils en tirent sans peine jusqu’à l’étendue d’une vingt-deuxieme.

Flute, (Marine.) bâtiment de charge appareillé en vaisseau, dont la varangue est plate & les façons peu taillées, pour ménager beaucoup de place dans la cale.

La flûte est fort plate de varangues ; & les ceintes vont de telle sorte depuis l’étrave jusqu’à l’étambord, qu’elle est aussi ronde à l’arriere qu’à l’avant, avant le ventre si gros qu’elle à une fois plus de bouchin vers le franc tillac, qu’au dernier pont. Voyez