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Voici le devis de la cague qui est représentée ici.

Ce bâtiment a 47 piés de long de l’étrave à l’étambord, 12 piés 6 pouces de large de dedans en-dedans, & 4 piés 2 pouces de creux. L’étrave à 9 piés de haut, un pié de large par le haut, & 5 piés & demi de queste. L’étambord a 7 piés 8 pouces de haut, & 3 piés de queste. Il a 7 pouces d’épais en-dedans, & 5 pouces en-dehors, & un pié de large par le haut. La salle a 8 piés 5 pouces & demi de large, & 4 pouces d’épais. Les varengues ont 3 pouces & demi d’épais, & sont à un pié de distance l’une de l’autre ; les genoux sont à même distance, ayant 4 pouces d’épaisseur vers le haut, & 5 pouces de largeur. Le bordage a un pouce & demi d’épais, & la ceinte en a 4 & demi, & autant de largeur. Le bordage au-dessus de la ceinte a un pié de large ; le serre-gouttiere qui est au-dessus a un pié 7 pouces de large, & 2 pouces d’épais. La couverte de l’avant a 15 piés de long. La carlingue a un pié 2 pouces de large, & 3 pouces d’épais. Le cornet du mât s’eleve d’un pié 7 pouces au-dessus du tillac, & a 4 pouces d’épais ; son étendue en-dedans est de 13 pouces d’épais, & 15 pouces de large. L’écoutille qui est au-devant a 7 piés 7 pouces de long. La hisse a un pouce & demi d’épais. La couverte de l’arriere a 4 piés 8 pouces de long, & deux écoutilles. Le traversin d’écoutille a 2 pouces d’épais & 4 pouces de large. Les courbatons ont 4 pouces d’épais & 5 de large. La serre-gouttiere a un pié 9 pouces de large. Derriere le mât, il y a un ban où les semelles sont attachées, & un autre au bout de la couverte de l’arriere. Les semelles ont 11 piés & demi de long, 2 piés de large par-devant, 4 piés & demi par-derriere, & 2 pouces & demi d’épaisseur. Le gouvernail a 2 piés & demi de large par le haut, 4 piés 5 pouces & demi par le bas, & d’épaisseur par-devant autant que l’étambord : mais il est un peu plus mince par-derriere. La barre du gouvernail a 8 piés de long, 4 pouces d’épais, & 5 de large. Le mât a 45 piés de long. Le baleston a 50 piés de long. Il y a dans les courcives un taquet au-dessus de chaque courbaton. Les branches supérieures des genoux aboutissent sur la préceinte. (Z)

CAHI ou CAHYS. Voyez Cahys.

CAHIER, s. m. c’est au propre l’assemblage de plusieurs feuillets de papier blancs ou écrits, pliés ensemble, sans être ni attachés ni reliés. On a transporté ce nom à des ouvrages qui se dictent sous cette forme : ainsi on dit, des cahiers de Philosophie, des cahiers de Droit, &c.

Cahier, en termes de Droit public, est la supplique ou le mémoire des demandes, des propositions, ou remontrances que le clergé ou les états d’une province font au Roi. (H)

Cahier ; les Relieurs appellent cahier les feuilles d’un livre pliées suivant leur format. Les feuilles in-4o . & in-8o . ne font jamais qu’un cahier. Il faut deux ou trois feuilles in-fol. pliées l’une dans l’autre pour faire le cahier in-fol. suivant que le livre est imprimé. Les in-12 font quelquefois deux cahiers : mais plus souvent un seul. Les formats au-dessous font toûjours plusieurs cahiers. Voyez Plier.

CAHORLE ou CAORLE, (Géog.) petite île du golfe de Venise sur les côtes du Frioul, avec une ville de même nom.

CAHORS, (Géog.) ville de France, capitale du Quercy dans la Guienne sur la Lot. Long. 19d. 7′. 9″. lat. 44d. 26′. 4″.

CAHYS, s. m. (Commerce.) mesure de grains dont on se sert en quelques endroits d’Espagne, particulierement à Seville & à Cadix. Quatre cahys font le fanega, & cinquante fanegas font le last d’Amsterdam. Il faut douze anegras pour un cahys. Voyez Fanega, Last, Anegra. Dictionn. du Commerce, tome II. page 31.

* Le Cahys est généralement en usage en Espagne pour les marchandises seches ; l’anegra tient douze almudas, & l’almuda répond à environ sept livres de Hollande ou d’Amsterdam, & neuf à dix onces.

CAI, (Géog.) petit royaume dépendant de l’empire du Japon, dans l’île de Niphon.

CAIABO, (Géog.) province de l’Amérique septentrionale dans l’île Espagnole.

* CAJAN ou KAYAN, (Hist. nat. bot.) arbre des Indes d’une grandeur médiocre, dont les feuilles sont rondes & attachées trois à trois comme des trefles à l’arbre. Il porte des fleurs d’une odeur agréable, & conserve sa verdure l’hyver & l’été. Il produit une graine ou semence qui ressemble à des pois chiches.

CAJANEBURG, (Géog.) ville forte de la Suede en Finlande, sur le lac d’Ula.

CAJANIE, (Géog.) grande province de la Finlande appartenante aux Suédois, sur le golfe de Bothnie, dont la capitale est Cajaneburg.

CAJARE, (Géog.) petite ville de France dans le Quercy.

CAJAZZO, (Géog.) petite ville d’Italie au royaume de Naples, dans la terre de Labour. Long. 32. lat. 41. 10.

CAICHE, sorte de bâtiment. Voyez Quaiche.

ÇAICS ou SAIQUES, s. f. pl. (Hist. & Navigat.) L’on nomme ainsi de petites barques qui sont ordinairement attachées aux galeres, de même qu’une chaloupe l’est aux vaisseaux. On donne aussi ce nom à des bâtimens dont on se sert assez communément en Hongrie pour naviger sur le Danube, aussi-bien qu’à des barques couvertes par en-haut de peaux d’animaux, dont les Cosaques se servent pour pirater & croiser sur la mer Noire. Une çaïc tient quarante à cinquante hommes. (Z)

CAICOS, (Géog.) îles de l’Amérique, au nord de celle de Saint-Domingue : elles sont au nombre de six.

CAIENNE ou CAYENNE, (Géog.) île de l’Amérique, avec une ville de même nom, appartenant à la France. Voyez Pendule.

CAIES, s. f. (Marine.) c’est un banc de sable ou de roche, couvert d’une vase épaisse ou de quantité d’herbages, quelquefois à fleur-d’eau, & le plus souvent couvert de très-peu d’eau, sur lequel les petits bâtimens peuvent échoüer. On écrit aussi cayes. (Z)

CAJUMANE, (Hist. nat. bot.) c’est une espece de canellier sauvage qui croît dans certains pays des Indes orientales, dont on n’a point de bonne description.

CAIFUNG, (Géog.) ville d’Asie dans la Chine, province de Honnang. Long. 131. 30. lat. 35.

CAILLE, s. f. coturnix, (Hist. nat. Ornith.) oiseau plus petit, plus large, & moins resserré par les côtés que le râle. Il a sept pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité de la queue, & treize à quatorze pouces d’envergure. Le bec a un peu plus d’un demi-pouce de longueur depuis la pointe jusqu’aux coins de la bouche : il est plus applati que le bec des autres oiseaux de ce genre ; la piece inférieure est noire, & la supérieure est légerement teinte de brun, & son extrémité est pointue. L’iris des yeux est couleur de noisette. Le ventre & la poitrine sont d’un jaune pâle mêlé de blanc, & la gorge a de plus une teinte de roux. Il y a sous la piece inférieure du bec une large bande noirâtre qui s’étend en bas, & au-dessus des yeux une ligne blanchâtre qui passe sur le milieu de la tête, dont les plumes sont noires, à l’exception des bords qui sont roux ou cendrés. Les plumes du dessous du cou, & celles qui recouvrent le dos, ont chacune à leur milieu une marque de couleur jaune-blanchâtre, & le reste de la plume est bigarré de noir & de roux cendré. On voit sous les ailes