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gure particuliere. On dit sur-tout rubis-cabochon. Voy. Rubis.

* CABOLETTO, (Commerce.) monnoie d’Italie usitée dans les états de la république de Genes, qui vaut environ quatre sous de notre argent.

CABOT, poisson de mer. Voyez Mulet.

CABOTER, v. neut. terme de Marine, pour dire aller de cap en cap, de port en port, naviguant le long des côtes.

CABOTAGE, s. m. (Marine.) on appelle ainsi la navigation le long des côtes. On entend aussi par ce mot la connoissance des mouillages, bancs, courans & marée que l’on trouve le long d’une côte.

CABOTTIERE, s. f. (Commerce.) barque plate, longue & étroite, d’environ trois piés de profondeur, avec un gouvernail très-long, fait en forme de rame. Cette espece de bateau n’est utile qu’au commerce qui se fait par la riviere d’Evre. Cette riviere prend sa source du côté de Chartres, passe à Dreux, & se jette dans la Seine à un quart de lieue au-dessus du Pont-de-l’Arche. (Z)

CABOUCHAN, (Géog.) ville d’Asie dans le Corassan, dépendante de Nichabour.

CABRA, (Géog.) ville d’Afrique au royaume de Tombut dans la Nigritie, sur le bord du Sénégal. Long. 18. 25. lat. 15. 10.

CABRÉ, adj. en termes de Blason, se dit d’un cheval acculé.

La Chevalerie dans le Maine, de gueules au cheval cabré d’argent.

CABRER, v. pass. se cabrer, (Manege.) se dit des chevaux qui se levent & dressent sur les piés de derriere prêts à se renverser lorsqu’on leur tire trop la bride, ou qu’ils sont vicieux ou fougueux. Lorsqu’un cheval se cabre plusieurs fois de suite, & se jette si haut sur les jambes de derriere qu’il est en péril de se renverser, on appelle ce desordre faire des ponts-levis : il faut que le cheval ait beaucoup de force, & lui tendre la main à propos, autrement ces ponts-levis sont très-dangereux. Le moyen de rendre obéissant un poulain sujet à se cabrer souvent & à desobéir, est de prendre le tems que ses piés de devant retombent à terre, & lui appuyer alors fortement des deux. (V)

CABRERA, (Géog.) contrée d’Espagne dans la partie septentrionale du royaume de Léon.

CABRERA ou CAPRARIA, (Géog.) petite île d’Espagne dans la mer Méditerranée, à peu de distance de celle de Mayorque.

CABRES, s. f. c’est ainsi qu’on appelle, dans les Manufactures d’ouvrages en soie, deux pieces de bois de sept à huit piés de longueur, soûtenues d’un côté par des piés qui les traversent dans une mortoise de neuf à dix pouces de hauteur en dehors. On s’en sert pour placer l’ensuple quand on plie les chaînes, ou qu’on les met sur l’ensuple.

CABRES, (Géog.) petite île d’Afrique près des côtes de Guinée, à peu de distance de celle de Saint-Thomas.

CABRESTAN, (Géog.) petite ville d’Asie dans une plaine, formée par les montagnes qui regnent le long du golfe Persique.

CABRIOLE ou CAPRIOLE s. f. terme de Danse, élévation du corps, saut léger & agile que les danseurs font ordinairement à la fin des cadences.

Friser la cabriole, c’est agiter les piés avec vîtesse tandis qu’ils sont en l’air. En matiere de danse la cabriole est la même chose que le saut. La demi-cabriole est lorsqu’on ne retombe que sur l’un des piés. Voyez Saut.

Cabriole, en termes de Manege, est un saut vif que le cheval fait sans aller en avant, de façon qu’étant en l’air il montre les fers, détache des ruades aussi loin qu’il peut les porter, & fait du bruit

avec les piés. Ce mot vient de capreolare, & celui-ci

de capreolus.

La cabriole est la plus difficile de toutes les ruades. Il y a plusieurs sortes de caprioles : capriole droite ; capriole en arriere ; capriole de côté ; capriole battue ou frisée ; capriole ouverte. Lever à capriole. Voyez Lever ; voyez aussi Sauter. (V)

CABROLLE, poisson de mer. Voyez Biche.

* CABRUS ou CAPRUS, (Myth.) dieu particulier qu’on honoroit à Phaselis, ville de Pamphilie : on ne lui offroit en sacrifice que du poisson salé ; ce qui donna lieu de nommer proverbialement un repas de poisson salé, un sacrifice de Phaselites.

* CABUJA, (Hist. nat. bot.) plante d’Amérique dont les feuilles ressemblent beaucoup à celles du chardon. On dit que les Américains travaillent cette plante comme nous faisons le chanvre & le lin, & qu’ils s’en servent pour faire du fil & des cordes.

CABUL ou CABOUL, (Géog.) grande ville d’Asie dans les Indes, capitale du Cabulistan, avec deux bons châteaux.

CABULISTAN ou CABOULISTAN, province d’Asie dans l’empire du Mogol, bornée au nord par la Tartarie, à l’est par la Cachemire, à l’ouest par le Zabulistan & le Candahar, au sud par le Multan. On y trouve des mines de fer, des bois aromatiques, & plusieurs sortes de drogues. Ce pays, peu fertile d’ailleurs, est cependant riche par le commerce.

* CABURA, (Géog.) endroit de la Mésopotamie où il y a, dit-on, une fontaine dont les eaux ont une odeur douce & agréable. Pline qui en parle, dit que cette odeur leur fut laissée par Junon, qui s’y baigna une fois.

CABURLAUT, poisson de mer ; Voyez Chabot.

CAÇAÇA, (Géog.) ville d’Afrique au royaume de Fez, proche Melille.

CACALIA, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante dont la fleur est un bouquet à fleurons découpés en quatre parties, portés par un embryon, & soûtenus par un calice cylindrique. Lorsque la fleur est passée, chaque embryon devient une graine garnie d’une aigrette. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

* On dit que sa racine macérée dans du vin, ou mâchée seule, soulage dans la toux ; & que ses baies pulvérisées & réduites en cerat, adoucissent la peau, & effacent les rides.

* CACAO ou CACAOYER, s. m. (Hist. nat.) arbre étranger.

Sa description. Le cacaoyer est un arbre d’une grandeur & d’une grosseur médiocres, qui augmentent ou diminuent selon la qualité du fonds où il vient.

Sur la côte de Caraque, par exemple, il prend beaucoup plus de croissance que dans nos îles Françoises.

Son bois est poreux & fort léger ; son écorce est assez unie, & de couleur de canelle plus ou moins foncée, suivant l’âge de l’arbre.

Ses feuilles sont longues d’environ neuf pouces sur quatre, dans le fort de leur largeur, qui diminue vers les deux extrémités où elles se terminent en pointe ; leur couleur est d’un verd un peu foncé, mais plus clair en-dessus qu’en-dessous ; elles sont attachées à des pédicules longs de trois pouces, & d’une ligne de diametre. L’alongement de ces pédicules forme le long du milieu de chaque feuille une côte droite un peu relevée, qui depuis sa naissance jusqu’au bout va en diminuant ; & de part & d’autre de cette côte sortent alternativement treize à quatorze nervures obliques.

Comme ces feuilles ne tombent guere que successivement, & à mesure que d’autres les remplacent, l’arbre ne paroît jamais dépouillé : il fleurit en tout