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dans la Westphalie, sur les bords du Weser, appartenant à la maison de Brunswick.

BRUCHSAL, (Géog.) ville d’Allemagne, sur la Saltz, dans l’évéché de Spire, à deux lieues de Philipsbourg.

BRUCK, (Géog.) petite ville d’Allemagne, dans l’Electorat de Saxe.

Bruck, (Géog.) petite ville d’Allemagne, dans la basse-Autriche, sur les frontieres de Hongrie, sur la riviere de Leutha.

Bruck, (Géog.) petite ville de Stirie, sur la Muer.

BRUCKEN, (Géog.) petite ville d’Allemagne, dans la Thuringe.

BRUCKENAU, (Géog.) petite ville d’Allemagne, sur la Sinna, dépendante de l’abbaye de Fulde.

BRUCKENSTADT, (Géog.) petite ville d’Allemagne, en Franconie, dépendante du marggraviat d’Anspach.

BRUDINICK, (Géog.) petite riviere d’Allemagne, en Silésie, qui prend sa source dans la principauté de Neiss, & se jette dans l’Oder, près de Krappitz.

BRUEL, ou BRUL, (Géog.) petite ville d’Allemagne, dans l’électorat de Cologne, lieu ordinaire de la résidence de l’électeur.

BRUGES, (Géog.) grande ville des Pays-Bas, dans la Flandre Autrichienne ; il s’y fait un assez grand commerce ; elle est à 8 lieues de Gand, & il y a un canal de communication entre ces deux villes. Lat. 51d. 11′. 30″. long. 20. 47. Le territoire qui en dépend, s’appelle le franc de Brages.

Bruges, (Géog.) petite ville de France, dans la principauté de Bearn, sur la Nès.

BRUGNETO, (Géog.) petite ville d’Italie, dans l’état de Genes, sur la Verra, dans l’Apennin. Long. 27. 20. lat. 44. 15.

BRUGGEN, (Géog.) petite ville d’Allemagne, au cercle de Westphalie, dans le duché de Juliers.

BRUGNOLES, s. f. (en Epicerie.) ce sont des prunes de Provence séchées au soleil : elles nous viennent dans des boîtes à confitures.

BRUGNON, BRIGNON, espece de pêche. Voyez Pêcher.

BRUGUERE, (Géog.) petite ville de France, dans le Roüergue, sur la riviere de Tarn.

BRUINE, s. f. (Physiq.) sorte de petite pluie fine qui tombe fort lentement. Lorsqu’une nuée se dissout & change partout également, mais lentement, ensorte que les particules aqueuses dont la nuée est composée, ne se réunissent pas en trop grand nombre, ces particules forment de petites gouttes, dont la pesanteur spécifique n’est presque pas différente de celle de l’air ; & alors ces petites gouttes tombent fort lentement, & forment une bruine qui dure quelquefois tout un jour, lorsqu’il ne fait point de vent. Elle a aussi lieu, lorsque la dissolution de la nuée commence en-bas, & continue de se faire lentement vers le haut ; car alors les particules de vapeur se réunissent & se convertissent en petites gouttes, à commencer par les inférieures, qui tombent aussi les premieres ; ensuite celles qui se trouvent un peu plus élevées, suivent les précédentes ; & celles-ci ne grossissent pas dans leur chûte, parce qu’elles ne rencontrent plus de vapeurs en leur chemin ; elles tombent sur la terre avec le même volume qu’elles avoient en quittant la nuée. Mais si la partie supérieure de la nuée se dissout la premiere & lentement de haut en bas, il ne se forme d’abord dans la partie supérieure que de petites gouttes, qui venant à tomber sur les particules qui sont plus bas, se joignent à elles, & augmentant continuellement en grosseur par les parties qu’elles rencontrent sur leur passage, produisent enfin de grosses gouttes qui

se précipitent sur la terre. Cet article est presque tout entier de M. Formey. Voyez Mussch. (O)

* BRUIR, v. act. (terme de Draperie.) bruir des pieces d’étoffes, c’est les étendre proprement, chacune à part, sur un petit rouleau, & coucher tous les rouleaux ensemble dans une grande chaudiere de cuivre rouge & de forme quarrée, sur un plancher criblé de trous, & élevé à quelque distance du fond de la chaudiere. On fait chauffer de l’eau dans l’intervalle qui sépare le fond du plancher. La vapeur portée contre l’étoffe la pénetre & assouplit tout ce qui y peut avoir de la roideur. Voyez à article Draperie, le moment & le but de cette opération, qui s’appelle bruissage.

BRUISINER, (terme de Brasserie.) c’est moudre le grain germé, en gros.

BRULANT, (miroir ou verre brûlant) se dit d’un miroir ou d’un verre par le moyen duquel on brûle, en ramassant les rayons du soleil. Voyez Ardent.

Brulant, (montagnes brûlantes.) Voyez Volcan, Montagne, Tremblement de terre, &c. (O)

BRULER, (l’action de) Physique : c’est l’action du feu sur les matieres qu’il consume, par laquelle les plus petites parties de ces matieres sont détachées les unes des autres, & mises dans un mouvement excessivement violent ; ensorte que quelques-unes d’elles deviennent elles-mêmes de la nature du feu, ou au moins sont pénétrées par la matiere du feu, pendant que les plus subtiles s’évaporent ou sont réduites en cendres. Voyez Feu, Vapeur, Fumée, Cendre, &c. (O)

Bruler l’acier, le fer, & les autres métaux ; chez tous les ouvriers qui les employent, c’est leur ôter leur qualité, en les laissant trop chauffer ; le fer & l’acier brûlés se réduisent en une matiere spongieuse, fragile, & qui n’est plus bonne à rien.

* Bruler, (Hist. anc.) la coûtume de brûler les corps étoit presque générale chez les Grecs & chez les Romains. Elle a précédé chez les premiers le tems de la guerre de Troie. Il ne faut pourtant pas s’imaginer que ç’ait été la plus ancienne même chez ces peuples. « La premiere maniere d’inhumer, dit Ciceron, est celle dont se sert Cyrus dans Xenophon, le corps est ainsi rendu à la terre ; & il est couvert du voile de sa mere. Sylla, victorieux de Caius Marius, le fit deterrer & jetter à la voirie. Ce fut peut-être par la crainte d’un pareil traitement, qu’il ordonna que son corps fût brûlé. C’est le premier des patrices Corneliens à qui on ait élevé un bûcher ». L’usage de brûler les corps & celui de les inhumer ont subsisté à Rome dans le même tems. « L’usage, de les brûler, n’est pas, dit Pline, fort ancien dans cette ville. Il doit son origine aux guerres que nous avons faites dans des contrées éloignées ; comme on y déterroit nos morts, nous prîmes le parti de les brûler ».

La coûtume de brûler les corps dura jusqu’au tems du grand Théodose. Voyez Bucher, Sepulture, Ustrinum.

BRULINGEN, (Géog.) petite ville d’Allemagne, dans la forêt Noire, appartenante à la maison d’Autriche.

BRULLOIS, (Géog.) petit pays de France en Gascogne, entre le Condomois & la Garonne, avec titre de Vicomté.

BRULOT, s. m. (Marine.) c’est un vieux bâtiment chargé de feux d’artifice & de matieres combustibles, que l’on accroche aux vaisseaux ennemis, au vent desquels on les met pour les brûler. Il y en a qui l’appellent aussi navire sorcier.

Les bâtimens qu’on estime les plus propres pour faire des brûlots, sont des flûtes ou des pinasses de 150 à 200 tonneaux environ ; qui ont un premier pont tout uni, sans tonture, & au-dessus un autre