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vend sous le nom d’orpiment grossier ; on rencontre aussi cette troisieme espece dans les mines d’étain de Cornouailles : 4°. une blanchâtre, également commune dans les mines d’Allemagne, mais dont on ne fait aucun cas ; c’est cependant une substance remarquable, en ce qu’elle a la propriété de changer l’encre noire dans un très beau rouge. (D. J.)

ZARNATA, (Géog. mod.) ville de Grece, dans la Morée, à deux lieues du golfe de Coron, & à huit au couchant de Misitra. C’est une forteresse que l’art & la nature ont rendu très-forte. Elle est de figure ronde, & située sur une éminence. Les Vénitiens l’ont possédée long-tems ; elle dépend aujourd’hui des Turcs, avec tout le reste de la Morée. (D. J.)

ZARNAW, (Géog. mod.) petite ville de la haute Pologne, dans le palatinat de Sandomir, entre la ville de ce nom & celle de Sirad, environ à 36 lieues de la premiere, & à 30 lieues de l’autre.

ZARPANE île, (Géog. mod.) nom d’une des îles Mariannes, située sous le 14d. de latitude septentrionale. On lui donne quinze lieues de tour. Elle a deux ports. (D. J.)

ZARUMA, (Géog. mod.) petite province de l’Amérique méridionale, au Pérou, dans l’audience de Quito, à l’occident de celle de Loxa. Sa capitale située par 3d. 40′. de latitude australe, lui donne son nom. Ce lieu a eu autrefois quelque célébrité par ses mines aujourd’hui abandonnées, ainsi que bien d’autres plus riches, faute d’ouvriers pour les travailler. L’or de celle-ci est de bas-aloi, & seulement de quatorze carats ; il est mêlé d’argent, & ne laisse pas d’être fort doux sous le marteau. La hauteur du barometre à Zaruma est de 24 pouces 2 lignes ; ainsi son terrein est élevé d’environ 700 toises, ce qui n’est pas à moitié de l’élévation du sol de Quito, c’est-à-dire que la chaleur y est de moitié moins grande ; car dans ce pays-là l’élévation du sol y décide presque entierement du degré de chaleur. (D. J.)

ZARZEDAS, ZARCEDAS ou SARCEDAS, (Géog. mod.) petite ville ou bourgade de Portugal, dans l’Estramadure, au territoire de Tomar & au nord du Tage, sur une colline escarpée, vis-à-vis de Castel-Branco. Elle n’a qu’une paroisse. (D. J.)

ZASLAW, (Géog. mod.) ville de la petite Pologne, au palatinat de Volhinie, sur la riviere Horin, à environ cinq lieues d’Ostrog. (D. J.)

ZATHMAR le comté de, (Géog. mod.) comté de Hongrie. Il est borné au nord par le comté de d’Ugoez, au midi par celui de Krama, au levant par celui de Nagibiana, & au couchant par les sept villes Heydoniques. Son chef-lieu Zathmar lui a donné son nom. (D. J.)

Zathmar, (Géog. mod.) petite ville de Hongrie. capitale du comté de même nom, sur la riviere de Samos, qui en forme une île, sur les frontieres de la Transilvanie, à 18 lieues de Toxay, & à 50 de Bude. Elle appartient à l’empereur. Long. 27. 32. latit. 49. 58. (D. J.)

ZATIME, (Géog. mod.) montagne d’Afrique, en Barbarie, dans la province de Ténez. Elle appartient aux turcs d’Alger, & est peuplée de Béréberes, & d’Aznagues. (D. J.)

ZATOR, (Géog. mod.) ville de Pologne, dans le palatinat de Cracovie, sur la droite de la Vistule, près de son confluent avec le Skaud, à 9 lieues au-dessus de Cracovie, & à 18 au sud-est de Ratibor. Elle est défendue par un château. Long. 37. 32. lat. 49. 58. (D. J.)

ZATOU, s. m. (Com.) mesure de grains en usage dans l’île de Madagascar parmi les naturels du pays.

On ne se sert du zatou que pour mesurer le riz entier & non mondé, le riz mondé se mesurant au monka & à la voule, dont le premier pese six li-

vres, & le second seulement une demi-livre de

Paris.

Le zatou contient cent voules, c’est-à-dire, cinquante livres de Paris ; & en langue madecasse ou de Madagascar, il signifie cent, nombre qui dans ce pays comme en Europe contient deux fois cinquante, ou quatre fois vingt-cinq. Voyez Monka & Voule. Dictionn. de commerc. & de Trév.

ZAUZAN, (Géog. mod.) ville du Khorassan, entre Hérat & Nischabour. Long. 80. 30. latit. septentrionale. 35. 20. (D. J.)

ZAWICHOST, (Géog. mod.) ville de la petite Pologne, au palatinat de Sandomir, à la droite de la Vistule, environ à cinq lieues au-dessous de Sandomirz. C’est le siege d’une Castelame. (D. J.)

ZB

ZBARAS, (Géog. mod.) nom de deux villes de la Pologne. L’une est dans le palatinat de Podolie, près de Tarnapol. L’autre est dans l’Ukraine, au palatinat de Braslaw, à quatorze lieues de la ville de ce nom. (D. J.)

ZBOROW, (Géog. mod.) ville de la petite Pologne, dans l’Ukraine, au palatinat de Lemberg, sur les confins de ceux de Volhinie & de Podolie, à 16 lieues au levant de Léopol. Jean Casimir, roi de Pologne, y fut défait en 1647 par les Cosaques & par le Kan des petits tartares. Long. 43. 54. latit. 49. 52. (D. J.)

ZE

ZÉA, (Littérat. Botan.) nous traduisons le mot zéa, ζέα des anciens, par épeautre, espece de froment qui a une enveloppe dont il est fort difficile de le séparer. même en le battant ; mais dans les écrits des anciens grecs, le mot zéa est quelquefois employé pour le libanotès, qui comme on sait est une espece de laserpitium. On ne peut concevoir qu’on ait confondu ensemble sous un même nom, deux choses aussi différentes qu’un grain semblable au froment, avec une grande & belle plante ombellifere ; & cependant c’est une faute qui a été commune aux Grecs & aux Romains. Il y a plus, c’est que le mot zéa pris pour une espece de froment dans Dioscoride & Théophraste, n’est point le même grain dans Athénée, car ce dernier nous dit que le pain fait de zéa est le plus pesant & le plus difficile à digérer qu’il y ait ; il ajoute qu’on ne peut cultiver ce grain que dans les pays froids du nord, où l’on en fait du pain noirâtre, pesant & mal-sain ; ainsi le zéa d’Athénée paroît être du seigle. Théophraste au contraire, en parlant du zéa, dit qu’il donne un pain plus blanc & plus léger qu’aucun autre froment. Il faut avouer qu’en général les anciens sont très-confus & très-peu d’accord ensemble dans les détails qu’ils nous ont laissés sur les divers grains dont on fait le pain ; mais peut-être qu’à notre tour nous ne sommes pas plus exacts qu’ils l’ont été. (D. J.)

ZEB, (Géogr. mod.) province d’Afrique dans la Barbarie, au sud du royaume de Labet. Elle est bornée au nord par les montagnes de Bugie, au midi par les déserts, au levant par le Bilédulgérid, & au couchant par le désert de Mazila. C’est un pays misérable, couvert de sables ardens, & dont les habitans vivent sous des tentes. Il appartient aux Algériens. (D. J.)

ZÉBÉE, la, (Géog. mod.) riviere d’Afrique, dans l’Ethiopie orientale. Elle a source au royaume d’Enaria, & son embouchure sur la côte de Zanguebar. C’est la même riviere que Quilmançi, selon M. d’Anville. (D. J.)

ZÉBID ou ZABID, (Géog. mod.) Zabida, Zibit,